Expédition écourtée en Alaska : Marie-Pier Desharnais garde la tête haute

La Victoriavilloise Marie-Pier Desharnais, qui tentait pour une deuxième fois de gravir le sommet du mont Denali, en Alaska, a dû rentrer à la maison plus tôt que prévu. Même si Dame Nature a eu le dernier mot, l’alpiniste âgée de 37 ans garde le sourire, heureuse d’avoir tout de même tenté sa chance de nouveau.

Ses trois essais ont tous été infructueux, forçant Marie-Pier à baisser pavillon tout comme lors de son expédition précédente sur le mont Denali en 2018, alors qu’elle en était à ses débuts en alpinisme. Marie-Pier avait d’ailleurs préparé cette escalade en Alaska en s’installant durant quelques semaines au camp de base de l’Everest, au Népal. 

« Pas de chance. Quelle expédition de fou! La météo nous a fait galérer comme jamais », déclarait Marie-Pier sur sa page Facebook le 25 juin. L’alpiniste, qui comptait sur des compagnons d’expédition dans cette nouvelle aventure, avait tout de même atteint 5700 mètres lors de son second essai, alors que l’altitude du mont Denali est de 6190 mètres. Elle aurait été la première femme à réussir cet exploit.

« Oui, bien sûr, j’aurais adoré atteindre le sommet, mais les conditions étaient vraiment exécrables. Ça aurait été dangereux de continuer. Mais je sors grandie de cette expérience et j’en tirerai des apprentissages importants », confie-t-elle. Elle espérait ainsi faire partie des alpinistes ayant gravi les montagnes et les volcans les plus élevés de chaque continent. Aucune femme n’a pu cumuler l’ascension de ces sommets. 

Elle aurait ainsi complété les « sept sommets Messner », les autres étant l’Everest, l’Aconcagua, l’Elbrus, le Kilimandjaro, le Vinson et le Cartstensz.

« Pour le moment, je ne peux pas affirmer officiellement si je tenterai ma chance de nouveau. Je vais me reposer un peu et on verra par la suite. Il y a d’autres montagnes à gravir. Mais je n’aime pas abandonner un défi pour de bon », mentionne-t-elle.

Bien que Marie-Pier garde la tête haute, elle prendra du temps pour récupérer physiquement de ce périple en Alaska. Mais ça ne signifie pas qu’elle mette sa passion de côté pour longtemps, préparant une excursion au Kilimandjaro, avec une vingtaine de personnes, pour l’automne.

« J’ai également des projets en télévision, en plus de lancer un livre qui sera en quelque sorte une biographie », annonce-t-elle. Elle a aussi en tête de livrer des conférences sur ses expéditions en montagne. « Je souhaite vraiment inspirer les gens, en mettant en avant-plan des valeurs telles la résilience et la persévérance. Quand on travaille fort, c’est possible de réaliser bien des choses dans la vie. »