Des moments magiques pour Jérôme Mésonéro

Jérôme Mésonéro est un champion de la coupe Stanley. Le recruteur est toujours sur un nuage, même quelques jours après la conquête de l’Avalanche du Colorado.

C’est depuis un hôtel au centre-ville de Denver que l’ancien directeur général des Tigres de Victoriaville a vécu le sixième duel de la finale de la coupe Stanley. Lorsque la sirène a sonné, les émotions ont rapidement monté. « C’est un sentiment tellement difficile à décrire. Il y avait beaucoup d’émotions dans l’air. Tout d’un coup, la pression est tombée. Cela fait quelques saisons que les experts nous classaient parmi les favoris et finalement nous avons remporté les grands honneurs. C’est de la joie à l’état pur. »

Il est admiratif du travail effectué par son DG qui a su bâtir une équipe gagnante avec par différentes avenues. « Notre noyau est issu du repêchage. Joe Sakic a été excellent pour ajouter les pièces manquantes via le ballotage, les transactions et les agents libres. C’est beaucoup de gestion, mais à l’ère du plafond salarial, ça prend un peu de tout pour gagner », a mentionné l’ancien directeur général des Tigres de Victoriaville. 

Ce dernier se souviendra longtemps des célébrations de la coupe Stanley. L’homme qui soufflera ses 50 bougies le 5 juillet n’aurait pu rêver à une meilleure façon de fêter, un peu à l’avance, son anniversaire. « Les joueurs ont organisé une fête privée et ils ont pris soin d’inviter tous les recruteurs. Nous sommes loin de l’action, alors de pouvoir fraterniser avec eux et prendre des photos, ça n’a pas de prix. C’était un geste de grande classe de leur part. J’ai même eu la chance de soulever la coupe Stanley au bout de mes bras à quelques jours de mes 50 ans. Ça fait longtemps que je travaille dans le monde du hockey et je n’avais jamais gagné de championnat, alors je savoure pleinement cette victoire. Ce fut une soirée spectaculaire et magique », a-t-il relaté. 

De la nostalgie l’habitait également alors qu’il a grandi en tant que partisan des Nordiques de Québec. Il travaille d’ailleurs avec Curtis Leschyshyn, Alexei Gusarov et Joe Sakic, trois anciens porte-couleurs de l’équipe de son enfance. « Chaque fois que je suis avec ces gars-là, nous nous racontons des histoires sur les Nordiques et la ville de Québec. Ça a certainement une touche spéciale d’avoir remporté la coupe avec l’Avalanche. »

Le recruteur croit que les siens ont ce qu’il faut pour viser les grands honneurs à nouveau dans un avenir rapproché. « Je suis convaincu que notre noyau est assez fort pour nous permettre d’être dans la course au championnat pour encore quelques saisons. C’est le trophée le plus difficile à gagner dans le sport professionnel, mais je crois que nous avons les éléments en place pour y aspirer de nouveau », a-t-il dit.

Au cours des prochains jours, il se mettra en mode repêchage, alors que la séance de sélection aura lieu les 7 et 8 juillet, au Centre Bell de Montréal. « C’est tellement un amphithéâtre historique et impressionnant. D’y entrer en tant que champion en titre de la coupe Stanley, ça va être quelque chose pour moi comme Québécois », a-t-il exprimé en terminant.