De la visite tonifiante pour Ivan Kosorenkov

Candidement, Ivan Kosorenkov hausse les épaules trois fois plutôt qu’une lorsqu’on lui demande si la visite de ses parents, de passage dans les Bois-Francs pour deux semaines, a été sa bougie d’allumage. L’attaquant de 18 ans connaît possiblement ses meilleurs moments dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Coïncidence ou fait avéré? Le Russe n’en a pas la moindre idée. «Vous n’êtes pas le premier à me le dire… Je ne sais pas», répond-il, l’air dubitatif. Kosorenkov a inscrit 26 points, dont 18 buts, en 27 matchs cette saison. Il a amassé 11 points à ses 5 dernières sorties.

Ses parents ont profité de leur passage dans les Bois-Francs pour passer du temps avec lui. Ils ont notamment visité la ville de Québec. Cette visite en territoire canadien était prévue dans le contrat liant les Tigres au hockeyeur soviétique, comme on le voit couramment dans la Ligue canadienne de hockey.

«Je suis content de les voir. Pour eux, c’est un premier voyage en Amérique. Ils aiment beaucoup l’expérience», a-t-il partagé. C’est, en quelque sorte, Noël avant le temps pour les Kosorenkov puisqu’Ivan restera à Victoriaville pour le réveillon. Les Tigres disputeront trois matchs entre Noël et le jour de l’An.

S’il est heureux de revoir sa famille, le Russe dit ne pas avoir eu beaucoup de temps pour s’ennuyer. Après trois mois au Québec, il affirme ne pas encore avoir le mal du pays. «Après trois mois au Canada, tout va toujours bien. La communication est bonne. Les Tigres sont une belle organisation», lance-t-il.

Kosorenkov parle encore difficilement l’anglais. Il s’est cependant nettement amélioré au cours des derniers mois. Au-delà de la langue, il soutient que le hockey s’avère une forme d’expression universelle. Son entraîneur, Louis Robitaille, a vanté à plusieurs reprises depuis le début de la saison l’éthique de travail, l’ouverture et la volonté de s’améliorer de son protégé.

«Ce n’était pas vraiment ce à quoi je m’attendais. En fait, on m’avait peu parlé de ce que j’allais vivre avant de venir au Canada. La Ligue canadienne de hockey offre un excellent niveau de jeu. Je ne regrette pas ma décision», ajoute-t-il.

L’objectif de Kosorenkov demeure de vivre du hockey, un jour. Il se réjouit donc de ses récents succès, obtenus aux côtés de James Phelan et d’Alexandre Goulet au sein du premier trio. L’attaquant russe ne cache pas qu’il aimerait être invité au camp de sélection de l’équipe nationale russe en vue du championnat mondial le 7 décembre. «Je surveille ça, mais je ne m’en fais pas trop avec ce dossier non plus…», a-t-il conclu.