Dave Morissette en direct… de Victo

«La vie, c’est du sport», affirme Dave Morissette ponctuant toute sa conférence «d’histoires vraies», de ce que le hockey, les entraîneurs, le travail d’équipe lui ont appris. S’adressant directement aux garçons à quelques moments et en riant, il a dit se sentir comme un «coach».

Invité par le Collège Clarétain en collaboration avec Valeurs mobilières Desjardins, l’ex-joueur de hockey devenu animateur de l’émission Dave Morissette en direct a attiré la foule.

Quelque 450 personnes se sont rendues à la salle des frères Lemaire du Carré 150 pour l’entendre, permettant au Collège d’amasser une somme de 12 500 $ pour le séjour en France des équipes de hockey du Graal et le voyage humanitaire d’une vingtaine d’élèves.

Sa conférence s’est ouverte avec une vidéo le montrant se bagarrer sur la patinoire et enlacer Gino Chouinard sur le plateau de Salut bonjour. Voyant ces images, l’ex-joueur de hockey professionnel a dit que comme il s’était battu 200 fois sur la patinoire, il avait le droit aujourd’hui de se «coller». Après sa conférence, ils étaient nombreux à réclamer ses câlins et à se faire photographier en sa compagnie.

«Soyez bons, soyez fiers», a-t-il dit en conclusion après avoir donné ses trucs pour vivre mieux et après avoir raconté des petits bouts de son parcours, parlé beaucoup d’entraîneurs qui l’ont marqué comme Dave Tippett, Michel Therrien, Alain Vigneault.

Être heureux, avoir du succès, c’est un choix, affirme-t-il, une affaire d’attitude et de perception. Si le chialage est contagieux, l’est aussi la bonne humeur, selon lui. L’attitude importe et, aujourd’hui, avant de repêcher un joueur, la ligue consulte les parents, a-t-il signalé.

Il a raconté comment, dans l’avion, il a rencontré quelqu’un (qu’il n’a pas identifié) qui a changé sa vie à 27 ans, l’invitant à prendre un papier, à écrire son but, son rêve. Cinq mois plus tard, il était mis sous contrat par les Canadiens de Montréal où il a évolué pendant deux ans.

Pour y parvenir, il a consulté son entraîneur d’alors pour savoir ce qu’il lui fallait faire. «Demandez de l’aide!», a-t-il conseillé. Ce qu’il a aussi fait, auprès d’un patron de RDS lorsqu’il s’était mis en tête d’animer sa propre émission.

Il a aussi conseillé de «faire du ménage» dans ses amis, de s’entourer des «bonnes personnes, des personnes qu’on aime et qui nous aiment».

Il dit avoir aussi compris ce qu’était le travail d’équipe où chacun est important, où chacun sait ce qu’il a à faire, comment il peut être utile aux autres. Comme la jeune fille devant le resto (il en a exploité une dizaine) qui ne décourage pas la clientèle en disant que l’établissement est plein et qu’il y a une heure d’attente.

Chaque soir, dit-il, il s’affaire à régler ses problèmes. Parce qu’un problème non résolu finit par s’enfler. «Aujourd’hui est un nouveau départ, hier c’est fini.» «Chaque jour avec ma femme je règle un problème… en lui disant qu’elle a raison», a-t-il plaisanté.

Persévérance et détermination. À ses yeux, ces deux mots signifient que lorsqu’on tombe, on va se relever, qu’un «non» ne doit pas dérouter du but que l’on s’est fixé. La force des grands athlètes réside dans leur capacité à se relever, comme PK Subban.

«Soyez bon avec les autres, ce qui ne veut pas dire être naïf ou niaiseux. Agissez avec les autres comme vous voulez qu’ils agissent avec vous.»

Dans une équipe comme dans une compagnie, il faut aussi tenir les gens au courant de ce qui se passe, ce qui était, a-t-il précisé, la grande qualité de Bergevin.

Dave Morissette dit appliquer ce qu’il professe, chaque jour. Il est à réaliser les rêves et les buts qu’il a notés, comme d’animer Fort Boyard, marcher Compostelle, ce qu’il a fait cette année.

Il a piqué la curiosité de son auditoire en disant qu’il planchait sur le projet de réaliser un film (ou une télésérie) portant sur le hockey, était allé voir un producteur. Même après la conférence, entre deux accolades, il n’a pas voulu dévoiler au www.lanouvelle.net la teneur de ce projet qui devrait se réaliser d’ici deux ou trois ans.