«C’est un geste de grande classe» – Jean-Yves Daigle
En livrant un touchant témoignage, marqué de rires et de larmes, Alexandre Daigle a surpris tout le monde. Même son père Jean-Yves, très attentif au laïus de son fils, en a été stupéfait. «On peut dire qu’il nous a pris de court», a-t-il lancé au www.lanouvelle.net.
Ce dernier s’est dit touché par l’attention des Tigres de retirer le 91 de son fils. «Pour le 30e anniversaire en plus, on ne pouvait espérer mieux. C’est un geste de grande classe», a-t-il partagé.
Avant même de prendre la parole, Alexandre Daigle a fondu en larmes devant les quelques dizaines de personnes réunies au Tiger Club de l’Amphithéâtre Gilbert-Perreault.
«Il y a beaucoup de choses négatives qui vont se dire à mon sujet, mais je suis fier de ce que j’ai accompli», a-t-il lancé, trémolos dans la voix, après avoir remercié sa famille de pension de l’époque, Réal et Nicole Desharnais, Michel Hinse, qui était vice-président hockey des Tigres à l’époque, et son père.
«De voir des gens qui m’aiment et qui m’amènent ici, wow! J’en ai joué des matchs de hockey. Dans la Ligue nationale, à l’international, tout partout, mais la chose qui reste le plus, ce sont les amis et les relations que j’ai eues. Ça va me suivre tout le temps», a-t-il poursuivi.
Daigle a également trouvé une place pour l’humour durant son allocution. «Je ne veux plus partir, maintenant, parce que je sais que je ne revivrai plus jamais cela. Je ne pense pas qu’ils vont retirer mon chandail nulle part ailleurs… Je ne veux pas être négatif, mais je ne pense pas que ça va arriver», a-t-il enchaîné à la blague.
Jean-Yves Daigle se souvient du départ de son fils pour Victoriaville à 16 ans, un moment difficile pour son fils, qui quittait le berceau familial pour la première fois. «Mais on l’a toujours suivi. J’ai assisté à 95% de ses matchs et 95% de ses entraînements. La seule chose qui ait changé quand il a gradué au niveau junior, c’est que j’ai perdu mon rôle de chauffeur désigné», a-t-il partagé.
Le paternel dit que le séjour de son fils dans les Bois-Francs s’est très bien déroulé. «Je n’ai rien à redire de ces deux années. J’ai de bons mots pour Michel Cormier, entre autres. Il a toujours agi en gentleman», a-t-il souligné, faisant référence au directeur général de l’époque.
Le retrait du 91 vient boucler la boucle d’une carrière de près de 20 ans dans le hockey. «Au-delà de l’argent, puisqu’on associe souvent le hockey de haut niveau aux gros sous, le geste que les Tigres posent aujourd’hui montre que c’est beaucoup plus que ça», a-t-il résumé.