«C’est très frustrant» – Pascal Laberge
De retour dans l’entourage des Tigres depuis quelque temps déjà, Pascal Laberge est toujours au cœur d’un long processus de guérison. L’attaquant des Tigres, victime d’une sévère commotion cérébrale le 15 octobre dernier, est loin d’être au sommet de sa forme bien que sa condition se soit améliorée.
En fait, c’est la troisième fois que l’attaquant doit reprendre à zéro le protocole de retour au jeu. Lundi dernier, il se sentait suffisamment bien pour fouler la glace de l’Amphithéâtre Gilbert-Perreault en solo. Ses maux de tête sont cependant revenus.
«C’est très frustrant, je ne peux pas le cacher. Ce qui est particulier avec les commotions, c’est que l’on peut voir des progrès une journée et régresser le lendemain sans aucune raison apparente», a-t-il confié dans les estrades du domicile des Tigres alors qu’il regardait l’entraînement.
Laberge a fait une croix sur sa session scolaire, ayant raté trop de cours pour poursuivre. Il a aussi renoncé à sa participation à la Série Canada-Russie. Il était, avec Maxime Comtois, les deux joueurs des Tigres retenus pour défendre les couleurs de la Ligue de hockey junior majeur du Québec. «J’aime beaucoup ce genre de rendez-vous. C’est décevant de devoir décliner l’invitation, mais ma santé doit passer avant tout», poursuit-il.
La Série Canada-Russie s’avère souvent les préliminaires en prévision du camp de sélection de l’équipe canadienne des moins de 20 ans. Laberge n’a cependant pas d’autre choix que de se résigner à son sort. «Quoi qu’il arrive, l’important est de revenir au jeu en pleine santé. Je me concentre sur ma convalescence», a-t-il dit.
Laberge a rencontré le directeur général des Flyers de Philadelphie Ron Hextall, récemment, à l’Amphithéâtre Gilbert-Perreault. Le lendemain, il était invité à assister au match de l’équipe face au Canadien de Montréal au Centre Bell. L’attaquant apprécie de voir sa formation se soucier autant de son sort. «Ça démontre que je compte à leurs yeux», dit-il.
Les Flyers l’ont même invité à passer la semaine à Philadelphie pour voir les médecins de l’équipe. Laberge a poliment décliné l’invitation, sa guérison ne dépendant pas de soins médicaux particuliers.
Laberge cache mal son impatience de revenir au jeu. Il assure cependant qu’il ne compromettra jamais sa santé. Il se veut donc le plus transparent possible avec le thérapeute et le médecin quant aux symptômes qu’il ressent. «On ne niaise pas avec la tête», poursuit-il.
Il a revu la vidéo de la séquence depuis l’incident dont il ne garde aucun souvenir. Il déplore le geste de Zachary Malatesta et les coups sournois à la tête en général, mais dit être passé à autre chose. «On ne veut plus voir cela dans le hockey en 2016. J’espère que le message finira par passer. Pour ce qui est du coup que j’ai reçu, je n’y pense plus. On a été déçu de la sanction, mais on a tourné la page», a-t-il expliqué.
Avant cette blessure, Laberge tentait de prendre sa vitesse de croisière. Comme plusieurs de ses coéquipiers à l’avant, il semblait s’adapter difficilement au nouveau système de jeu de l’équipe.
«Lorsqu’on change d’entraîneur, le système change aussi. Ce n’est pas facile de s’y adapter. Ce que je faisais de bien avec l’ancien entraîneur ne l’est plus tout à fait maintenant. Il faut s’ajuster. Ça fait partie du hockey», commente-t-il, précisant qu’il croyait en l’efficacité du nouveau système implanté par Louis Robitaille.
En sept matchs cette saison, le choix de deuxième ronde des Flyers l’été dernier totalise deux buts et deux passes.