Cédric Desruisseaux souhaite devenir un Tigre à temps plein
Un joueur. Deux équipes. Cédric Desruisseaux vit dans un profond dualisme depuis trois mois. Sans surprise, le Warwickois se dédit corps et âme sur la surface glacée. Ce qui est atypique, c’est qu’il doit le faire pour deux formations, les Estacades Trois-Rivières, où il est capitaine, et les Tigres, à titre de joueur affilié.
Les nombreuses blessures et les suspensions ont forcé les Félins à le rappeler à huit reprises. Il a inscrit un but et deux passes. Louis Robitaille l’a surtout utilisé dans un rôle de soutien, plus précisément au sein de la quatrième unité offensive.
Chez les Estacades, il a touché la cible 15 fois en autant de rencontres. L’attaquant s’avère la pierre angulaire de son équipe. On lui confie les missions les plus importantes, tant offensivement que défensivement.
«Puisque je ne sais jamais quand je serai rappelé, je me prépare toutes les semaines en fonction de disputer trois matchs. J’ai adapté mes habitudes de vie en conséquence pour éviter l’impact de la fatigue», commente-t-il.
S’il défend les couleurs de deux équipes, Desruisseaux n’a pas à faire balancer son cœur d’un côté ou d’un autre, le succès de ses deux équipes étant chères à ses yeux. «C’est complètement différent. Je joue moins avec les Tigres. Mon rôle est précis. Je dois me concentrer à bien accomplir ma mission. Le niveau de jeu est plus élevé. La marge d’erreur est plus mince. C’est plus difficile puisque je ne m’entraîne pas avec eux. Je dois donc m’ajuster au système de jeu durant les matchs», a-t-il confié.
Desruisseaux ne cache pas qu’il attend impatiemment de connaître le sort que lui réserveront les Tigres. Ceux-ci devront trancher sur son avenir durant la pause des fêtes. Ils pourraient en faire un joueur régulier ou le laisser terminer la campagne au niveau midget AAA. «Je ne cacherai pas que j’aimerais graduer. J’essaie de leur forcer la main depuis le début de la saison. J’ai hâte de voir ce qu’ils vont faire, mais quoiqu’il arrive, j’accepterai leur décision», a-t-il partagé.
Cédric Desruisseaux a été le choix de premier tour des Tigres l’été dernier. Éric Veilleux était alors le directeur général de l’équipe. Il s’en est fallu de peu pour que le petit attaquant n’enfile pas le chandail jaune et noir cette journée-là à Charlottetown. Les Félins étaient sur le point de conclure une transaction avec les Remparts de Québec impliquant leur choix de premier tour. Les Tigres ont cependant fait marche arrière au dernier moment. Desruisseaux, lui, a visiblement été comblé d’avoir été réclamé par l’équipe de son patelin. Il est impatient d’amorcer son stage junior à temps plein. Du haut de ses 5’07 » et fort de ses 147 livres, l’espoir des Tigres ne croit pas que sa taille finira par freiner ses ardeurs.
«Tout le monde parle de ma taille. Il n’y a rien de nouveau pour moi. J’ai toujours composé avec ça. Ça ne m’a jamais arrêté ni intimidé», a-t-il conclu.