«Ce n’est qu’une question de temps»

Olivier Tremblay et James Povall sont les premiers à l’admettre. Ils n’affichent pas la constance espérée depuis le début de la saison. Les deux gardiens de but de 19 ans ont jusqu’ici connu de bonnes sorties. Certaines ont cependant été plus difficiles. Au cours des dix premiers matchs de la saison, Louis Robitaille a dû remplacer ses hommes masqués au cœur d’un match à quatre reprises. L’entraîneur-chef n’a pas caché qu’il espérait plus de constance de leur part.

«Ce n’est pas toujours facile depuis le début de la saison, mais ce serait une erreur de paniquer», soulève James Povall. Celui-ci a notamment enregistré un jeu blanc cette saison.

Le son de cloche est identique du côté de Tremblay. «J’ai un début de saison so-so. Je ne suis cependant pas inquiet. Je me sens bien devant le filet. Je suis confiant. Ce n’est qu’une question de temps. J’en suis sûr», a-t-il lancé.

Le ménage entre les deux vétérans s’avère agréable malgré tout, assurent-ils. Cette formule est positive pour l’organisation, selon eux. «Je n’ai pas d’ennemi au sein de cette équipe, surtout pas James. On s’entend très bien. Ce n’est pas une compétition à mes yeux. On entretient plutôt une relation d’entraide», a expliqué Tremblay.

Povall apprécie lui aussi son coéquipier. «Il est vraiment un bon gars. C’est une compétition saine. Le calendrier est chargé. C’est une bonne chose de miser sur deux gardiens de but d’expérience», a-t-il enchaîné.

Il n’est pas évident d’expliquer ce lent début de saison. Il y a certainement une confiance à bâtir de part et d’autre, mais on identifie difficilement l’origine du problème.

L’un des défis est notamment le nombre de lancers reçus depuis le début de la saison. Louis Robitaille et ses adjoints ont instauré un système qui permet de limiter les tirs concédés. L’an dernier, les Félins allouaient en moyenne plus de 32 lancers à l’adversaire. C’est largement sous la barre des 30 tirs cette saison.

«J’aime le nouveau système, particulièrement notre jeu en infériorité numérique. Recevoir moins de tirs est parfois un défi. C’est plus difficile de rester concentré lorsqu’on connaît une longue période sans être mis à l’épreuve. En revanche, recevoir moins de tirs réduit les chances de marquer et économise de l’énergie. C’est sans aucun doute préférable», a révélé Olivier Tremblay.

Au-delà de leurs performances, tant Tremblay que Povall soulignent que la victoire compte avant tout. Jusqu’ici, malgré un départ en dents de scie, les Tigres sont parvenus à se maintenir à flot, affichant un dossier de cinq victoires et autant de revers au cours des dix premiers matchs.