Avant le Championnat, il y a les jeux de coulisses
BASEBALL. Le stade de baseball de Victoriaville est presque plein. Une petite partie de la population s’est déplacée pour venir encourager les Bulls de Victoriaville qui se mesuraient à la formation albertaine. Pendant que les joueurs se préparent pour le match et que les enfants dans les estrades mangent des hot-dogs, le président organisateur du Championnat canadien senior Big League de baseball, Bernard Morin, pousse un soupir de soulagement. Le championnat peut enfin commencer.
Il faut savoir que si Victoriaville a pu accueillir un second championnat d’envergure, c’est que le premier, celui de 2014, s’est très bien déroulé.
«Si on s’était planté en 2014, ça aurait été plus difficile d’avoir celui de 2016», a reconnu le président.
Le championnat de 2014 a exigé une préparation qui s’est échelonnée sur deux ans et un cahier de présentation de 80 pages. «Il fallait prouver qu’on avait des appuis financiers, des commanditaires, l’appui de la Ville et le soutien de la Chambre de commerce ainsi que celui des hôtels pour héberger les joueurs», a énuméré M. Morin.
Pour le Championnat de cette année, le cahier de présentation était beaucoup moins volumineux. Environ 20 pages et la préparation s’est étalée sur une période de dix mois. Cette fois, l’organisation savait davantage dans quoi elle s’embarquait.
Par contre, les commanditaires, eux, étaient encore difficiles à trouver.
«Il y a plein d’activités qui arrivent en même temps et c’est très difficile. Tout le monde veut embarquer, mais ce n’est pas évident. On doit faire avec le budget du bord», a rouspété l’organisateur qui a pris soin de préciser que tous les commanditaires sont importants.
À peine terminé et on recommence
Si la recherche de commanditaires, de bénévoles, d’équipements et autres pour le Championnat de 2015 a débuté en septembre dernier, il faut savoir que l’idée d’être la ville hôtesse a été proposée quelques minutes après la fin du Championnat de 2014.
Le vice-président de l’Est du Canada, Marc St-Pierre, questionnait en catimini l’organisation à savoir s’il y avait un intérêt à répéter l’expérience deux ans plus tard. St-Pierre, lui, a mentionné que c’était l’organisation elle-même qui a voulu revivre l’expérience.
Peu importe qui a lancé l’idée en premier, St-Pierre reconnaît qu’il y a des conversations entre personnes influentes qui aident à ce qu’une ville devienne l’hôte d’un prestigieux tournoi.
«Il y a un jeu de coulisses, mais sans les enveloppes brunes», a fait savoir St-Pierre. «Que je siège au niveau de l’exécutif des Petites ligues Canada aide énormément parce qu’on prépare le terrain. Avant de faire la présentation, on a déjà été cherché des votes en ayant l’appui des autres divisions», a-t-il ajouté.
Il faut aussi ajouter que toutes les équipes, qui avaient foulé le terrain de baseball de Victoriaville il y a deux ans, ont aussi envoyé une lettre disant qu’elles avaient apprécié leur passage.
Moins d’argent à prévoir?
Il y a deux ans, le Championnat avait récolté un profit de 10 000 $. Cette année, avec l’équipe de Valleyfield qui s’est désistée à la dernière minute, il serait surprenant que l’organisation réalise un tel profit.
«Qu’on ne fasse pas d’argent, mais qu’on en perdre pas, c’est ce qui est important pour ce Championnat», a souhaité le président du comité organisateur.
Lorsqu’il a appris que le club de Valleyfield n’allait pas se présenter, il était trop tard pour trouver un remplaçant. Le Championnat devait donc se faire à cinq équipes. À ce propos, Marc St-Pierre a fait savoir que la troupe de Valleyfield allait possiblement être sanctionnée.
Présentant deux matchs par jour au lieu de trois, M. Morin estime les pertes à environ 1500 $. Le budget pour le Championnat de cette année est estimé à quelque 80 000 $.