Alexandre Lévesque associé aux Tigres depuis 25 ans

Œuvrant essentiellement dans l’ombre, le statisticien en chef des Tigres de Victoriaville, Alexandre Lévesque, est associé à la formation depuis 25 ans. Il a notamment été un témoin privilégié des deux conquêtes de la coupe du Président de l’équipe.

Si les statistiques n’ont plus véritablement de secret pour lui, il a fait son entrée au sein de l’organisation, en 1998, à titre de préposé à l’équipement durant le camp d’entraînement. La formation était alors dirigée par Alain Rajotte. 

Alexandre Lévesque occupait cette fonction lors des matchs à domicile en compagnie de René Charland. Ce dernier accompagnait aussi l’équipe sur les patinoires adverses. 

« À mes débuts avec les Tigres, je dois une fière chandelle à Jonathan C. Hawey (thérapeute athlétique). Il a été très accueillant. C’était une personne à l’écoute, très respectueuse », s’est rappelé Alexandre Lévesque. 

Celui-ci, féru de statistiques, fait connaître son intérêt à occuper un poste dans ce secteur lors de la saison 2000-2001. Le directeur général de l’époque, Pierre Roux, l’invite à assister le statisticien en chef à ce moment, Claude Lapointe, lors des rencontres locales. C’est ainsi que commence sa nouvelle aventure qui dure encore depuis.

C’est lors de la saison suivante, en 2001-2002, qu’on lui confie le poste de statisticien en chef. Cette année-là s’avère pour lui à la fois marquante et mémorable. Les Tigres, en 2002, remportent la première coupe du Président de leur histoire, eux qui ont fait leur entrée dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec en 1987. 

Alexandre Lévesque, sous la permission du directeur général de l’époque John Greene, suit à ce moment l’équipe sur la route. Il est également présent au tournoi de la coupe Memorial à Guelph, en Ontario. Dix jours à vivre quotidiennement avec les joueurs et le personnel de l’équipe. L’une de ses plus belles expériences personnelles. 

Il faut préciser qu’à ses débuts au sein de l’organisation, il est proche des joueurs et du personnel hockey. Ça a changé depuis. Son travail demeure toutefois le même. Il continue de l’exercer avec rigueur et professionnalisme. 

En plus des statistiques habituelles que l’on retrouve notamment sur le site Internet de la LHJMQ (buts, passes, différentiel, mises au jeu), il comptabilise plusieurs autres données pour le personnel d’entraîneurs des Tigres. Après chaque période, il se rend d’ailleurs près du vestiaire de l’équipe pour remettre des statistiques à l’entraîneur-chef Carl Mallette, entre autres, le nombre de tirs bloqués, les revirements et les surnombres. 

« Sur la galerie de la presse, j’ai quatre à cinq feuilles devant moi pour tout prendre en note. Les mises en jeu, les tirs dangereux et tout le reste. J’ai le privilège de compter sur des gens compétents pour m’aider. Sans cette équipe, autour de moi, je n’y arriverais pas. »

Et il tient à effectuer son travail rigoureusement. Dans cette optique, il précise que le nombre de lancers au but fait parfois jaser. « Il faut comprendre pour qu’un lancer soit comptabilisé, il doit être cadré. Un poteau ne compte pas pour un tir au but, pas plus qu’un arrêt de la mitaine quand la rondelle est hors cible. Certains entraîneurs ont déjà challengé mes statistiques. D’autres militent pour leurs joueurs. C’est sûr que j’ai les Tigres tatoués sur le cœur, mais dans mes fonctions, je tiens à rester neutre. C’est une question de crédibilité. »

Au fil des ans, Alexandre Lévesque a vécu les hauts et les bas de l’organisation. Après la conquête de la coupe du Président en 2002, l’équipe a traversé un passage à vide. Plus récemment, l’arrivée de Kevin Cloutier comme directeur général et de Carl Mallette comme entraîneur-chef a donné un souffle nouveau à l’équipe. 

Cette dernière, en 2021, a d’ailleurs soulevé la coupe du Président pour la deuxième fois de son histoire. Cette fois, par contre, les Félins n’ont pu vivre l’expérience du tournoi de la coupe Memorial en raison de la COVID-19. 

Alexandre Lévesque trouve dommage que la pandémie ait fait ombrage à ce championnat. Lui-même, maintenant père de jeunes enfants, a vécu cette conquête différemment comparativement à la première, alors qu’il avait l’âge des joueurs et qu’il se trouvait quotidiennement en leur compagnie. 

Il se réjouit par ailleurs du fait que l’organisation rayonne toujours autant dans la région et qu’elle peut aspirer à connaître encore du succès. Personnellement, 25 ans plus tard, il se dit toujours aussi passionné par ses fonctions et il éprouve tout autant de plaisir à retrouver ses collègues sur la galerie de la presse. Il a bien l’intention de poursuivre son association avec l’équipe durant encore plusieurs saisons.