«À eux de me forcer la main, de rendre mes décisions difficiles»

Lorsqu’on le questionne sur le rendement de ses gardiens de but depuis le début de la saison, Louis Robitaille sourit et marque un moment de silence. Visiblement, ce sujet titille l’entraîneur-chef des Tigres.

Pas du genre à pointer publiquement du doigt ses protégés sur la place publique, le pilote de l’équipe ne peut faire autrement que d’admettre qu’il s’attend à davantage de ses deux portiers.

Olivier Tremblay et James Povall luttent pour le poste de numéro un de l’équipe. Ni l’un, ni l’autre ne s’impose cependant. Au cours des huit premiers matchs de la campagne, Robitaille a dû remplacer son gardien au cours d’une rencontre à trois reprises.

Tremblay présente une moyenne de buts alloués de 4,05 et un pourcentage d’arrêts de .843. Povall, de son côté, revendique une moyenne de buts alloués de 2,65. Il affiche un pourcentage d’efficacité de .897. Ils manquent tous deux de constance.

«J’ai hâte que l’un d’entre eux prenne le lead.Nos deux gardiens ont 19 ans. Ils veulent la pôle. C’est tout à fait normal. C’est maintenant à eux de me forcer la main, de rendre mes décisions difficiles», a commenté le pilote.

Présentement, Louis Robitaille doit se gratter la tête avant chaque match pour désigner son gardien de but partant. Il espère qu’au moins l’un d’entre eux sortira de sa coquille et s’imposera très bientôt. «Ils doivent faire les arrêts clés dans les moments importants», exprime-t-il.

Tôt ou tard, si la situation perdure, l’état-major des Tigres devra prendre une décision. L’un d’entre eux pourrait être sacrifié, d’autant plus que l’espoir de 16 ans Tristan Côté-Cazenave, des Grenadiers de Châteauguay, semble prêt à graduer. Il avait connu un excellent camp d’entraînement avec les Tigres. Ceux-ci ont cependant été contraints de le rétrograder en raison de la présence de Povall et Tremblay dans l’alignement. «Il brûle le midget AAA présentement», lance Robitaille en parlant de Côté-Cazenave.

L’entraîneur rappelle cependant qu’il croit toujours en Povall et Tremblay. La formule à deux vétérans n’est pas vilaine à ses yeux puisqu’elle fait appel à l’esprit de compétition des deux hommes masqués.