Spieth demeure parfait et les États-Unis remportent la Coupe des Présidents

CHARLOTTE, N.C. — Jordan Spieth a conclu en beauté une semaine parfaite à la Coupe des Présidents et les États-Unis ont signé une neuvième victoire consécutive aux dépens de l’équipe internationale.

L’arrivée du circuit LIV, financé par l’Arabie saoudite, a miné les chances de l’équipe internationale, qui a perdu plusieurs de ses rouages clés. En dépit du résultat, l’équipe internationale s’est bien battue. Elle n’a toutefois pas de trophée pour le prouver.

Il y a à peine un an, les États-Unis ont infligé la pire défaite à l’Europe à la Coupe Ryder, avec une équipe jeune et affamée. Cette mouture est revenue à la charge pour la Coupe des Présidents.

Xander Schauffele a offert le point victorieux quand il a réussi un coup roulé de six pieds au 18e trou. Cette normale lui a permis de défaire le Canadien Corey Conners par un coup.

Cela a donné aux Américains un total de 15 points et demi avec cinq matchs à faire. Le score final était de 17,5-12,5.

«Je pense que notre plus grand défi pour nous cette semaine a été de rester en nous-mêmes et de ne pas laisser influencer par le monde extérieur, a déclaré Spieth. Nous avons vu des prédictions placardées un peu partout disant que nous étions censés gagner, que nous étions les favoris, etc.»

Trevor Immelman, le capitaine de l’équipe internationale, a fait référence à l’introduction perturbatrice du circuit LIV comme l’un des nombreux obstacles auxquels son équipe a dû faire face. Et il a vivement réagi à la théorie selon laquelle ses 12 joueurs — dont seulement trois figurent parmi les 25 meilleurs joueurs du monde — n’ont pas eu de chance de gagner.

«Quand on prend en considération que nous étions menés 8-2 vendredi soir, cette équipe n’est pas une risée. J’en ai assez qu’on en parle comme d’une blague, a lancé Immelman. Nous aimons cet événement, et nous aimons notre équipe. Et nous ne pouvons pas attendre pour revenir et avoir une autre chance.»

Conners et Taylor Pendrith, les seuls Canadiens de l’équipe, ont été les seuls golfeurs à se faire blanchir. 

Conners a eu besoin de trois coups roulés au 17e trou, alors qu’il avait une chance d’égaliser le match. Il a ensuite envoyé sa balle dans une fosse à partir de l’allée au 18e.

«Je suis vraiment déçu de ne pas avoir pu ajouter à notre total, mais c’était une semaine amusante», a admis Conners.

L’événement bisannuel alterne entre des parcours aux États-Unis et des lieux internationaux. La prochaine édition aura lieu au Club de golf Royal Montréal, qui a accueilli l’édition 2007 du tournoi et qui a vu une confrontation légendaire entre le Canadien Mike Weir et Tiger Woods lors de la ronde finale.

«Je me suis établi comme objectif de faire partie de cette équipe», a mentionné Pendrith, qui, à l’instar de Conners, a fait ses débuts à la Coupe des Présidents. «Cette semaine a été formidable et j’ai très hâte de pouvoir marquer des points.»

Spieth a réalisé des coups roulés de partout sur le parcours du Quail Hollow pour signer une victoire 4-3 sur Cameron Davis qui a empêché l’équipe internationale — qui avait besoin de leur meilleure performance lors d’un dimanche — pour revenir dans la course.

Spieth est devenu le sixième joueur à remporter les cinq matchs de la Coupe des Présidents, en gagnant les quatre matchs en équipe avec Justin Thomas. 

Spieth, triple champion de tournois majeurs et ancien numéro un mondial, s’est qualifié pour la première fois pour l’équipe américaine à l’âge de 20 ans. Il n’avait toutefois jamais gagné un match en solitaire. Il présentait une fiche de 0-3 à la Coupe des Présidents et de 0-3-1 à la Coupe Ryder.

Les Américains ont porté leur fiche à 12-1-1 depuis la création de l’événement en 1994. Ils n’ont perdu qu’une seule fois, en 1998 au Royal Melbourne en Australie, et ont fait un verdict nul en Afrique du Sud en 2003.

L’équipe internationale a présenté une mouture qui comprenait huit recrues. La moitié d’entre elles remplaçaient des golfeurs tels que le champion de l’Omnium britannique Cameron Smith et Louis Oosthuizen qui n’étaient pas éligibles après que le circuit de la PGA les ait suspendus pour avoir signé avec le lucratif circuit rival.

L’une de ces recrues, le Colombien Sebastian Munoz, a battu le numéro un mondial Scottie Scheffler et est resté invaincu tout au long de la semaine (2-0-1). Une autre est Tom Kim, 20 ans, qui a donné espoir à l’équipe internationale samedi soir avec une performance aussi flamboyante que sa personnalité.

Cependant lors des quatre jours, les Américains ont été trop forts et ont démontré la force de l’entièreté de leur formation.