Les Phillies n’ont pas dit leur dernier mot, malgré la défaite en Série mondiale

PHILADELPHIE — Bryce Harper est sorti de l’autobus de l’équipe après qu’il eut quitté le Citizens Bank Park et a pris quelques égoportraits avec des amateurs — dont un jeune garçon déguisé en frappeur de puissance des Phillies de Philadelphie — avant de saluer la petite foule de partisans de l’équipe. 

Ensuite, Harper a pu entamer sa saison morte, au cours de laquelle il devra notamment passer sous le bistouri. 

Harper doit régler un problème récurrent au coude droit qui l’a forcé à se transformer de voltigeur au champ droit en frappeur de choix cette saison.  C’est l’une des priorités des champions en titre de la Ligue nationale. 

Alors qu’on tente encore de comprendre le parcours époustouflant des Phillies en séries éliminatoires, même si celui-ci s’est finalement essoufflé en Série mondiale contre les Astros de Houston, plusieurs s’interrogent à savoir s’il s’agissait du début d’une fenêtre d’opportunités pour le club de la Pennsylvanie, ou simplement un coup de chance. 

D’une certaine façon, les Phillies ont répondu aux attentes des experts qui s’attendaient dès le camp d’entraînement printanier à ce qu’ils luttent pour la conquête du championnat. 

Les Phillies ont dépensé 179 millions $US pour acquérir les joueurs autonomes Kyle Schwarber et Nick Castellanos, étoffant ainsi leur formation en attaque pour être en mesure de rivaliser avec les Braves d’Atlanta et les Mets de New York. 

Un gérant expérimenté a aussi été embauché uniquement dans l’objectif d’atteindre la Série mondiale. Les Phillies comptaient déjà sur le joueur par excellence de la Nationale (Harper) et le finaliste au trophée Cy-Young (Zack Wheeler). 

Le propriétaire John Middleton a investi plus de 230 millions $ pour que sa formation soit suffisamment relevée pour aspirer aux grands honneurs. On parle ici d’une équipe qui, en lever de rideau de la saison, devait atteindre les séries éliminatoires pour la première fois depuis 2011. 

Mais, en cours de route, cette équipe s’est transformée en négligé qui a abasourdi le monde du baseball. Les Phillies présentaient un dossier de 23-29 et accusaient un déficit de cinq matchs et demi sur le deuxième et dernier laissez-passer octroyé aux équipes repêchées de la Nationale au début du mois de juin — ce qui a mené au congédiement du gérant Joe Girardi, et à l’arrivée de ‘Philly Rob’. 

Rob Thompson a procédé aux bons ajustements en cours de route, du moins jusqu’à ce qu’il retire trop rapidement Wheeler de la butte lors du match no 6, ce qui lui a permis d’obtenir une prolongation de contrat qui apportera un peu de stabilité dans l’abri des Phillies. Il doit maintenant procurer un premier titre de la Série mondiale aux Phillies depuis 2008. 

Et bien sûr, il y a fort à parier que son poste pourrait être en jeu si ses ouailles ne parviennent pas à se qualifier pour les séries éliminatoires l’an prochain.