Le Canadien excelle en infériorité numérique, mais doit éviter de jouer avec le feu
MONTRÉAL — Depuis le début de la saison, le Canadien de Montréal a démontré qu’il avait encore plusieurs défauts à corriger afin de grimper dans l’échiquier de la LNH.
Mais s’il y a un aspect du jeu où l’équipe a du succès depuis que la campagne s’est mise en branle, c’est en infériorité numérique. Et encore une fois, cet aspect du jeu a sauvé le Tricolore jeudi soir, dans une victoire de 3-0 contre les Predators de Nashville.
Le Canadien a tenu en échec l’avantage numérique des Predators à cinq reprises, dont 36 secondes à cinq contre trois. Son pourcentage d’efficacité se situe maintenant à 83,5%, ce qui est bon pour le troisième rang à travers la LNH.
C’est toutefois en milieu de deuxième période, quand le pointage était toujours de 1-0 en faveur du Canadien, que l’unité du Tricolore a fait face à son plus grand test de la rencontre. Christian Dvorak, Josh Anderson, Mike Matheson et Arber Xhekaj ont été coincés dans leur territoire durant l’ensemble des deux minutes pendant que David Savard était au banc des punitions.
«Tout le monde était connecté. Nous nous criions les uns après les autres sur la glace pour savoir quoi faire, où étaient les joueurs adverses, a raconté Xhekaj après la partie. Quand un joueur appliquait de la pression, tout le monde enchaînait. Nous étions connectés.»
Les Predators ont tenté neuf tirs durant les deux minutes, ponctuées d’un seul arrêt de jeu après 24 secondes de jeu.
Le gardien Samuel Montembeault a réalisé quatre arrêts, trois tirs ont été imprécis et Anderson et Dvorak ont bloqué les deux autres lancers.
«J’imagine que nous nous entraînons fort durant l’été pour des moments comme celui-là, a dit Xhekaj. Deux minutes, c’est long, mais ça va.»
Auteur d’un deuxième but en avantage numérique en autant de matchs avec le Canadien, Patrik Laine a rendu hommage à ses coéquipiers qui évoluent en infériorité numérique après la rencontre, disant que Montembeault et eux avaient disputé un match «irréel».
De son côté, l’entraîneur-chef Martin St-Louis a reconnu que cette facette du jeu avait de quoi le rendre heureux depuis le début de la saison.
«C’est un gros point positif pour notre équipe depuis le début de la saison. Nous affichons une bonne constance, a-t-il dit. C’est certain qu’il y a eu des matchs où la chaîne a débarqué. Mais en général, nous pouvons compter là-dessus.»
Par contre, ce qui est moins positif est le fait que le Canadien est la deuxième équipe la plus punie du circuit avec 11,1 minutes de punition par match. Il a écopé 105 punitions mineures depuis le début de la campagne, ce qui le classe aussi au deuxième rang du circuit Bettman.
Au coeur d’une séquence de cinq matchs à domicile, le Tricolore a choisi de s’entraîner dimanche, plutôt que vendredi. Il reprendra donc le collier samedi, quand il accueillera les Capitals de Washington au Centre Bell.