Djokovic vient à bout de Davidovich Fokina et passe au quatrième tour à Roland-Garros

PARIS — En attendant un possible rendez-vous avec Carlos Alcaraz en demi-finale, le Serbe Novak Djokovic a croisé la route d’un autre Espagnol qui lui a mené une dure bataille pendant deux sets, vendredi, aux Internationaux de tennis de France.

Après avoir gagné les deux premières manches en un peu moins de trois heures contre Alejandro Davidovich Fokina, Djokovic a réussi à se détacher de son rival grâce à un important bris de service tôt au troisième set, en route vers une victoire de 7-6 (4), 7-6 (5), 6-2, en trois heures 36 minutes.

Toujours aussi coriace au service de l’adversaire, Djokovic s’est donné 17 chances de bris et en a converti sept.

Par ailleurs, il a déjà mieux paru à son propre service, commettant six doubles fautes pour un seul as et concédant cinq bris de service.

Djokovic a été victime de bris lors des cinquième et 11e jeux du set initial, auxquels il a chaque fois répondu avec des bris. Il a perdu son service en trois autres occasions lors de la deuxième manche, les deux dernières après qu’il eut lui-même réalisé des bris.

Mais quand il a gagné le second bris d’égalité, Djokovic a réagi en secouant le poing vigoureusement au moment où il se dirigeait vers sa chaise. Il a enchaîné en gagnant les trois premiers jeux du troisième set, dont le deuxième au service de l’Espagnol.

Djokovic s’est aussi montré beaucoup plus efficace à son service lors de cette troisième manche, alors qu’il n’a commis aucune double faute et donné aucune balle de bris à Davidovic Fokina.

Au quatrième tour, Djokovic affrontera le Péruvien Juan Pablo Varillas, qui a gagné un marathon de 3 heures 51 minutes 3-6, 6-3, 7-6 (3), 4-6, 6-2 face au Polonais Hubert Hurkacz, 13e tête de série.

Par ailleurs, le Russe Andrey Rublev, septième tête de série, a subi une élimination surprise face à l’Italien Lorenzo Sonego, 48e joueur mondial.

Après avoir gagné les deux premiers sets, dont le deuxième de façon on ne peut plus équivoque, Rublev a vu Sonego réaliser une irrésistible remontée qui l’a mené vers une victoire de 5-7, 0-6, 6-3, 7-6 (5), 6-3.

Précédemment, le Russe Karen Khachanov (11e) a défait l’Australien Thanasi Kokkinakis en quatre sets.

Stefanos Tsitsipas (5e) et Lorenzo Musetti (17e) ont aussi atteint la ronde suivante grâce à des victoires en trois sets.

Mertens élimine Pegula

Jessica Pegula a rapidement récupéré ses effets personnels et quitté le court du stade Philippe-Chatrier à la suite de son revers par le score de 6-1, 6-3 aux mains d’Elise Mertens en troisième ronde du simple féminin, vendredi.

Par une journée venteuse et fraîche, l’Américaine de 29 ans, troisième tête de série, n’est jamais vraiment entrée dans le match face à la Belge de 27 ans.

«J’ai le sentiment que je jouais pourtant de bons points. Elise a été tout simplement coriace. Elle ne faisait pas beaucoup d’erreurs et me forçait à jouer toutes les balles. Et avec les conditions venteuses, j’ai l’impression que cela a joué en sa faveur», a analysé Pegula.

Victime de 28 erreurs directes comparativement à seulement 13 pour Mertens, Pegula a connu un départ pénible, perdant les cinq premiers jeux, dont deux à son service, le tout en moins de 20 minutes.

Pegula a eu un moment d’espoir en deuxième manche lorsqu’elle a gagné son service pour se donner une avance de 3-2. Toutefois, Mertens a remporté les quatre jeux suivants, et le match.

De son côté, la Bélarusse Aryna Sabalenka, deuxième tête de série, a facilement battu la Russe Kamilla Rakhimova 6-2, 6-2, en 67 minutes.

Après sa victoire, Sabalenka s’est vu accorder le privilège d’éviter la traditionnelle conférence de presse d’après-match, et elle a pu parler à ce qui a été décrit comme un «pool» de personnes sélectionnées pour poser des questions.

Après chacune de ses deux premières victoires, dont celle de dimanche contre l’Ukrainienne Marta Kostyuk, Sabalenka s’est fait demander sa position par rapport à la guerre en Ukraine, qui a commencé en février 2022 lorsque la Russie a envahi ce pays avec l’aide du Bélarus.

Deux porte-parole de la Fédération française de tennis n’ont pas voulu dire qui a été autorisé à s’entretenir avec Sabalenka vendredi, mais une transcription a été distribuée aux médias. La première «question» était la suivante : «Avant de commencer, je sais qu’il y a eu une situation tendue lors de votre conférence de presse du deuxième tour, et si vous vouliez en parler.»

La réponse, selon la transcription: «Après mon match, j’ai parlé aux médias comme je le fais d’habitude. Je sais qu’ils s’attendent toujours à des questions qui portent davantage sur la politique que sur mon tennis. Depuis de nombreux mois, je réponds à ces questions lors des tournois et j’exprime très clairement mes sentiments et mes pensées. Ces questions ne me dérangent pas après mes matches. Je sais que je dois répondre aux médias sur des sujets qui ne sont pas liés à mon tennis ou à mes matches, mais mercredi, je ne me suis pas sentie en sécurité lors de la conférence de presse. Je devrais pouvoir me sentir en sécurité lorsque je donne des interviews aux journalistes après mes matches. Pour ma propre santé mentale et mon bien-être, j’ai décidé de me retirer de cette situation aujourd’hui, et le tournoi m’a soutenue dans cette décision. Ces quelques jours n’ont pas été faciles, et maintenant ma priorité est de continuer à bien jouer ici à Paris.»

Il a ensuite été question de la façon dont Sabalenka a joué vendredi, de son palmarès à Roland-Garros, de son entraînement physique et des films qu’elle a regardés.

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Avec la contribution de Howard Fendrich, de l’Associated Press