La Maison de thérapie fait la différence depuis 10 ans
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En effet, c’est à l’automne 2012 que plusieurs personnalités de Victoriaville se sont jointes au projet que M. Fernand Noël avait en tête depuis quelque temps. En janvier 2013, la Maison de thérapie Victoriaville-Arthabaska (La M.D.T.V.A.) accueillait son premier résident, Réjean.
« Je me souviens encore de l’expression de soulagement sur son visage parce qu’il venait d’être admis et que pour la première fois depuis longtemps, il voyait enfin une lueur d’espoir de se rétablir », raconte M. Noël.
Depuis ce jour, La M.D.T.V.A. c’est plus de mille hommes souffrant de dépendance à l’alcool, aux drogues ou aux médicaments, qui ont pu avoir le même espoir que Réjean.
Le directeur général Benoit Prince a expliqué que le centre de soutien et de traitement aux dépendances a su faire sa place avec le temps et est désormais reconnu à travers la province. Des débuts timides et difficiles, La M.D.T.V.A. a su grandir en force et est dorénavant bien ancrée et acceptée dans la collectivité. Les 16 membres du personnel sont appuyés par un conseil d’administration actif au sein de l’organisme et par plus de 118 membres, 30 partenaires et 25 bénévoles.
L’organisme, en plus d’être reconnu par le CIUSSS-MCQ et le ministère de la Sécurité publique (MSP), est réputé et impliqué dans la communauté. La M.D.T.V.A. a même reçu quelques reconnaissances, notamment le prix Rita-Saint-Pierre (Les Bons Coups) en 2019 et plus récemment, le prix Partenariat Michel-Landry pour le projet MASDA en collaboration avec le CIUSSS MCQ/RHD, ceci prouvant son importance et la qualité des soins qu’on y reçoit.
« Nous venons en aide à des gens qui souffrent et qui veulent changer leur vie », résume simplement M. Prince. En effet, même si l’objectif est simple, le chemin pour y arriver ne l’est pas toujours autant, d’où l’importance d’avoir des ressources comme celles disponibles à La M.D.T.V.A.
Celle-ci accueille, héberge et offre une thérapie (de 3 à 6 mois qui inclut un service de préparation à la sortie) à des hommes de 18 ans et plus souffrant d’une dépendance. Elle utilise la thérapie psychodynamique d’expression et de soutien, ainsi que l’approche basée sur les 12 étapes (AA et NA). Un service essentiel, particulièrement depuis la pandémie qui a causé une augmentation de la consommation chez plusieurs et, par conséquent, une hausse importante des demandes et de la liste d’attente. La légalisation du cannabis, il y a quelques années, amène aussi davantage de candidats vers la ressource.
En effet, plusieurs personnes directement ou par l’entremise de divers organismes font appel aux services de la Maison de thérapie pour s’en sortir. Si bien que la trentaine de lits disponibles sont toujours occupés par des hommes de 18 à 75 ans qui viennent y trouver de l’aide afin de retrouver une vie normale. « Il y a des cheminements différents et de belles histoires qui ressortent d’ici », ajoute M. Prince.
L’encadrement proposé et la thérapie sont un premier pas vers la sobriété. « Arrêter de consommer c’est facile. Rester sobre et cheminer, c’est une autre chose », dit-il encore.
C’est pourquoi il est bien fier des résultats obtenus par ceux qui passent par La M.D.T.V.A. Il indique qu’un fort pourcentage de ceux qui y entrent terminent leur thérapie. « Ensuite, s’ils réussissent à faire une année sans consommer, j’ai bon espoir que ça va durer », estime-t-il. Et même pour ceux qui rechutent après la sortie, s’ils ont la volonté de se reprendre en main, ils ont désormais tous les outils pour y parvenir.
« Nous en avons fait du chemin en 10 ans. Partis de rien, ou presque, nous sommes maintenant bien établis comme organisme », ajoute le directeur général. D’ailleurs, il insiste pour remercier tous ceux et celles qui ont cru en La M.D.T.V.A. depuis ses débuts, de même que tous les bénévoles et les membres qui continuent d’appuyer la cause et l’organisme.
Infos et aide : 819 357-7710 ou www.mdtva.org