À Victo, où sont passés les logements?

Pas besoin d’analyse pour voir qu’il y a pénurie de logements à Victo. Il n’y en a tout simplement pas à louer, aucune pancarte nulle part! Il y a, disons 20 ans, à cette période-ci de l’année, le journal local était rempli d’annonces de logements à louer.

Pourtant, on a construit beaucoup de gros blocs dans notre ville, destinés aux personnes vieillissantes, dans les derniers dix ans. Je pense notamment à « Sélection Retraite » sur la rue Carignan, où on retrouve quelque chose comme 200 logements. Mais il y en a plein d’autres, des milliers de nouveaux appartements (des blocs) en fait dans une ville où la population n’a que légèrement augmenté. En plus, il s’est construit beaucoup de condos, de duplex ou de maisons unifamiliales dans des quartiers neufs comme « le Domaine Colonial ».

Alors, où sont passés tous ces logements d’il n’y a pas si longtemps? Cela, je ne le sais pas trop. Mais je sais qu’en vieillissant, les gens se retrouvent de plus en plus à vivre seul où à deux. On occupe forcément plus de maisons ou de logements que par le passé. Quand on choisit d’aller vivre dans les résidences, on est encore dans des logements à une ou deux personnes.

Pour les solutions, outre de dire qu’on n’a pas su prévoir l’allure que prendrait le vieillissement de la population, les maisons des aînés font partie de la réponse. D’autres coopératives de logements aussi, ce qu’on n’a pas vu se construire à Victo depuis longtemps. Les grandes résidences privées aussi en font partie, pourvu qu’elles ne soient pas destinées qu’aux gens plus fortunés. Sans doute l’aide de soutien à domicile aussi. La revitalisation des villages également. Tout en n’oubliant pas que les gens vont dans les résidences pour deux choses principales : la sécurité et la socialisation. 

Et éviter les : « On aurait donc dû », les études statistiques encore, ne parler que de politiques globales qui se concrétiseront en pratique qu’avec les années. Que ce soit au niveau des villes, du fédéral ou du provincial, fonçons immédiatement.

Et en passant, les villes et municipalités peuvent et doivent être un puissant moteur sur le sujet (pas seulement les gouvernements), via notamment leurs Corporations de développement communautaire, dont c’est leur rôle.

Henri-Paul Labonté

Victoriaville