Triple meurtre à Montréal: le suspect de 19 ans accusé de meurtre au deuxième degré

MONTRÉAL — Le jeune homme de 19 ans arrêté vendredi sur les lieux d’un drame familial dans le quartier Rosemont, à Montréal, fait face à trois accusations de meurtre au deuxième degré.

Arthur Galarneau a comparu par voie téléphonique devant la Cour du Québec, samedi matin, afin de respecter le délai prévu au Code criminel.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) confirme maintenant que les trois cadavres découverts vendredi matin dans un logement de la rue Bélanger ont été les victimes des troisième, quatrième et cinquième meurtres à survenir sur l’île de Montréal en 2023. Il s’agit de Mylène Gingras, Francine Gingras-Boucher et Richard Galarneau.

«Les enquêteurs des crimes majeurs confirment qu’il s’agit de trois homicides. Les trois victimes sont une femme âgée de 53 ans, une femme âgée de 75 ans et un homme âgé de 53 ans. Il y a un lien familial entre les victimes et le suspect», a affirmé samedi matin l’agente Caroline Chèvrefils, porte-parole du SPVM.

Quant au suspect, le SPVM a indiqué que ce dernier n’avait pas d’antécédents judiciaires.

L’arrestation musclée de cet individu, couvert de sang, à l’extérieur du duplex à vendre, a été filmée par des témoins. Une vidéo a notamment été diffusée sur les réseaux sociaux et par certains médias.

Les policiers avaient découvert à l’intérieur de l’immeuble les corps des trois victimes, portant des traces de violence, «causées  possiblement par un objet tranchant», avait alors précisé un autre porte-parole du SPVM, Julien Lévesque.

La scène de crime a fait l’objet d’un important périmètre de sécurité. Plusieurs véhicules de la police se trouvaient sur place et un poste de commandement a été établi. Des voisins ont également été interrogés.

Les employés et les patients qui devaient se rendre à l’Institut de cardiologie de Montréal, situé en face de la scène de crime, ont été invités à se rendre à l’établissement par un autre accès que son entrée principale.

En point de presse dans sa circonscription de L’Assomption vendredi, le premier ministre François Legault a dit qu’il s’agissait d’une situation «vraiment troublante».

Interrogé sur l’accumulation de drames mortels depuis quelques semaines, M. Legault n’a pas voulu s’avancer sur le cas spécifique dans le quartier Rosemont, mais il a souligné que partout dans le monde il y avait des problèmes en lien avec la santé mentale.

Le premier ministre a réitéré son engagement d’augmenter l’enveloppe réservée à la santé mentale dans le budget qui sera présenté la semaine prochaine.

Le suspect retournera devant les tribunaux le 11 avril pour la suite des procédures.