McKinsey ne rencontre pas les critères qui justifient de bannir une entreprise

OTTAWA — Le sous-ministre des Services publics et de l’Approvisionnement affirme que les règles d’éthique du gouvernement fédéral n’empêchent pas Ottawa de faire affaire avec la firme de consultants McKinsey, malgré l’examen minutieux des antécédents de l’entreprise.

Paul Thompson a répondu aux questions sur les contrats octroyés par le gouvernement à l’entreprise devant un comité de la Chambre des communes, lundi.

Il a rappelé qu’une entreprise canadienne serait exclue des contrats fédéraux si l’un de ses affiliés était reconnu coupable d’un crime, ce qui n’est pas le cas pour McKinsey.

La société a fait l’objet d’un examen minutieux pour son travail dans le monde entier, y compris son implication présumée dans la crise des opioïdes aux États-Unis et son travail avec des gouvernements autoritaires.

Le comité des opérations gouvernementales de la Chambre des communes examine les contrats attribués à McKinsey depuis 2011 à la suite de reportages médiatiques qui ont révélé une augmentation rapide des contrats fédéraux de l’entreprise sous le gouvernement libéral du premier ministre Justin Trudeau.

Le gouvernement a indiqué que McKinsey a reçu au moins 116,8 millions $ en contrats fédéraux depuis 2015.

Lors d’une conférence de presse, lundi, le député conservateur Garnett Genuis a estimé que le gouvernement fédéral ne devrait pas conclure de contrats avec McKinsey.

«Nous ne pouvons pas travailler avec une entreprise qui se comporte comme McKinsey», a-t-il plaidé.