La santé publique rapporte deux nouveaux cas de mpox diagnostiqués à Montréal

MONTRÉAL — Un mois presque jour pour jour après que le ministère de la Santé et des Services sociaux eut officiellement annoncé la fin de l’éclosion de mpox au Québec, deux nouveaux cas ont fait leur apparition à Montréal, rapporte la santé publique. 

Dans une mise à jour de son «appel à la vigilance», la direction régionale de santé publique de Montréal (DRSP) révèle qu’«après plusieurs mois sans déclaration de nouveaux cas» dans la métropole, deux cas confirmés par laboratoire ont été signalés depuis le 17 mars dernier.

Les autorités sanitaires lancent donc un nouvel appel à la vaccination chez les groupes de population les plus à risque. Selon les données de la santé publique, la couverture vaccinale de la clientèle à risque est estimée à 54 % pour une première dose et à 24 % pour une deuxième dose.

«Nos couvertures vaccinales pourraient vraiment être améliorées. Ça nous permettrait d’être mieux protégés et de prévenir le risque de transmission locale», explique la Dre Geneviève Bergeron, cheffe médicale du secteur prévention et contrôle des maladies infectieuses à la DRSP.

Cette maladie infectieuse, que l’on connaissait précédemment sous le nom de variole simienne, affecte de manière disproportionnée les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Les deux cas signalés récemment seraient liés à des hommes ayant voyagé dans des pays où la transmission locale est bien documentée.

La Dre Bergeron rappelle que chaque cas d’infection acquise à l’étranger «peut mener à une transmission locale».

À ce sujet, si l’épidémie était considérée comme étant terminée à Montréal et au Québec, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) maintient qu’il s’agit d’une «urgence de santé publique de portée internationale».

Selon les informations transmises par la santé publique, les deux personnes récemment infectées avaient reçu au moins une dose du vaccin préventif Imvamune qui réduit les risques de contracter la maladie et de développer de graves complications.

«Il n’y a aucun vaccin efficace à 100 %, mais on sait que le vaccin est efficace. Parmi les gens qui ont reçu le vaccin, on voit des présentations qui sont moins graves. Moins de lésions, moins de complications», assure la Dre Bergeron.

Le virus se transmet par un contact direct de la peau ou des muqueuses avec les lésions d’une personne infectée ou ses liquides biologiques. Il peut aussi se transmettre par des gouttelettes respiratoires lors d’un contact étroit prolongé.

Les principaux symptômes sont d’abord de la fièvre, des maux de tête, de la fatigue, des frissons, des courbatures et une inflammation des ganglions. Par la suite, on voit l’apparition d‘éruptions cutanées au visage et ailleurs sur le corps. Ces éruptions cutanées peuvent s’avérer très douloureuses, prévient-on.

Plus de 500 cas

Entre mai et octobre 2022, ce sont 400 cas probables et confirmés de mpox qui ont été diagnostiqués à Montréal. Dans l’ensemble du Québec, le ministère de la Santé et des Services sociaux a dénombré 526 cas probables ou confirmés en lien avec cette éclosion. 

Les dernières apparitions de mpox à Montréal remontaient à l’automne 2022. Une campagne de vaccination rapidement déployée par la santé publique de Montréal, l’été dernier, avait permis de ralentir sa propagation. 

Toute personne souhaitant obtenir le vaccin est invitée à consulter la plateforme Clic Santé pour prendre rendez-vous.

La santé publique invite à la vigilance chez les professionnels de la santé afin de repérer d’autres cas et de faire la promotion du vaccin préventif auprès du public cible.

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