La grève des croupiers se poursuit au Casino de Montréal

MONTRÉAL — Au Casino de Montréal, les croupiers sont en grève depuis une semaine et leur syndicat estime que l’employeur «aurait perdu en profit l’équivalent de ce que les croupiers demandent à la table de négociation». 

Représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), les 521 croupiers syndiqués du Casino de Montréal sont sans convention collective depuis le 1er avril 2020.

Estimant être devant une impasse dans les négociations pour le renouvellement de leur convention collective, les croupiers ont amorcé leur grève samedi dernier. 

Malgré la grève, les activités du casino se poursuivent, a rappelé la direction de Loto-Québec, samedi. Les tables de jeu, le restaurant, les machines à sous et les spectacles se déroulent normalement, tandis que le salon de poker est fermé.

«Loto-Québec est déçue que le syndicat des croupiers du Casino de Montréal poursuive la grève alors que tous les éléments nécessaires pour en arriver à une entente étaient accessibles, d’autant plus que les deux dernières années ont été difficiles pour les employés de casinos», précise la direction dans un communiqué. 

Les croupiers demandent un meilleur aménagement de leur horaire quotidien afin de diminuer les blessures reliées au travail répétitif. 

«Le casino est une société d’État qui rapporte énormément d’argent dans les coffres publics pour payer nos services en santé et en éducation. Nous voulons continuer de faire notre part pour remplir ces coffres, mais on ne peut plus le faire au détriment de notre santé. Il faut savoir qu’en ce moment, le litige porte sur quinze minutes par jour de pause que l’employeur ne veut pas rémunérer», explique Jean-Pierre Proulx, conseiller syndical du SCFP, par communiqué. 

De son côté, l’employeur dit les croupiers du Casino de Montréal demandent 30 minutes de pause payée pour chaque heure travaillée, alors qu’ils ont déjà le droit à 2 h de pause rémunérée lors d’un quart de 8 h. 

Loto-Québec ajoute ne pas observer la hausse de blessures mentionnée par le syndicat.

Le SCFP accuse également l’employeur de vouloir rémunérer les nouvelles recrues à 90 % de l’échelle salariale la plus basse. La direction indique quant à elle que le salaire d’entrée se situe à plus de 20 % au-dessus du marché de référence.

Loto-Québec dit vouloir arriver à une «entente négociée responsable», rappelant que les négociations ont lieu selon «des paramètres similaires à ce qui a été accepté par les mêmes corps d’emploi affiliés au SCFP des autres casinos de Loto-Québec, dont les croupiers du Casino du Lac-Leamy».