L’OMS recommande maintenant l’administration généralisée des doses de rappel

GENÈVE, Suisse — Un groupe d’experts réuni par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré mardi qu’il «soutenait fortement l’accès urgent et large» aux doses de rappel, au milieu de la propagation mondiale du variant Omicron.

L’an dernier, l’OMS insistait sur le fait que ces troisièmes doses n’étaient pas nécessaires et contribuaient à l’iniquité vaccinale dans le monde.

Dans un communiqué, mardi, l’agence des Nations unies a expliqué que son groupe d’experts avait conclu que la vaccination contre la COVID-19 offrait des niveaux élevés de protection contre les maladies graves et la mort, alors que le variant Omicron, extrêmement contagieux, continue de se propager dans le monde. 

L’OMS déclarait en janvier que les doses de rappel étaient recommandées une fois que les pays disposaient d’approvisionnements suffisants et après avoir protégé les populations les plus vulnérables. L’agence déclarait que la vaccination, y compris les doses de rappel, était particulièrement importante pour les personnes susceptibles de développer une maladie grave.

L’année dernière, alors que des dizaines de pays se lançaient dans des campagnes de troisièmes doses, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appelé à un moratoire. Il affirmait alors que les pays riches devraient plutôt donner immédiatement ces doses aux pays pauvres. 

Les scientifiques de l’OMS déclaraient à l’époque qu’ils continueraient d’évaluer les données entrantes. Or, de nombreuses études scientifiques ont depuis prouvé que les doses de rappel aident à restaurer l’immunité en déclin et à protéger contre les symptômes graves de COVID-19. 

Les programmes de rappel dans les pays riches, dont la Grande-Bretagne, le Canada et les États-Unis, ont été reconnus pour avoir empêché la flambée des infections à l’Omicron de se propager dans les hôpitaux et d’augmenter le bilan des morts.

L’OMS a déclaré qu’elle continuait de surveiller la propagation mondiale de l’Omicron, y compris une version «furtive», connue sous le nom de BA.2, qui a été documentée pour avoir réinfecté certaines personnes après un premier épisode d’Omicron. Les recherches ne sont pas concluantes sur la question de savoir si cette souche BA.2 provoque une maladie plus grave que l’«Omicron original», mais les vaccins semblent tout aussi efficaces contre elle.

L’OMS rappelle d’ailleurs que les vaccins actuellement autorisés sont tous basés sur la souche qui avait été détectée pour la première fois à Wuhan, en Chine, il y a plus de deux ans.

«Depuis lors, il y a eu une évolution continue et substantielle du virus et il est probable que cette évolution se poursuivra, entraînant l’émergence de nouveaux variants», a souligné l’agence. L’OMS ajoute que les vaccins contre le SRAS-CoV-2 devront probablement être mis à jour.