Le département de la Justice des États-Unis se penchera sur la mort de Tyre Nichols

MEMPHIS, Tenn. — Le département de la Justice des États-Unis se penchera sur les politiques du service de police de la Ville de Memphis concernant le recours à la force, dans la foulée de l’arrestation musclée de Tire Nichols qui a mené à son décès.

Cet examen a été demandé par le maire et le chef de la police de la ville. Dans un dossier séparé, il examinera également le déploiement des équipes spéciales d’intervention à travers le pays et produira un guide pour les chefs de police et les maires sur leur utilisation.

«À la suite de la mort tragique de Tire Nichols, le département de la Justice a entendu des chefs de police de tout le pays évaluer l’utilisation des unités spécialisées et, le cas échéant, leur gestion et surveillance», a indiqué le procureur général adjoint Vanita Gupta.

Le département américain de la Justice a déjà ouvert une enquête sur les droits civils en lien avec la mort de Nichols.

La ville prévoit également de diffuser mercredi environ 20 heures de séquences vidéo et audio liées à l’arrestation de l’automobiliste de 29 ans décédé le 10 janvier, trois jours après son arrestation violente. Cela s’ajoutera aux images déjà publiques des caméras corporelles de la police et à une caméra de surveillance qui ont donné au monde un aperçu détaillé de la police en train de battre Nichols.

Six policiers ont déjà été congédiés pour leur rôle dans cette affaire, et cinq d’entre eux font maintenant face à des accusations de meurtre au deuxième degré.

Les six agents étaient membres de l’unité Scorpion de la police de Memphis, un groupe que les habitants ont accusé d’utiliser des tactiques violentes. Après avoir brièvement reçu le soutien de son supérieur après la mort de Nichols, l’unité a été dissoute et ses agents restants ont été affectés à d’autres secteurs.

Selon la version de la police, Nichols était soupçonné de conduite imprudente lors de son arrestation, le 7 janvier, mais aucune preuve vérifiée d’une infraction au code de la route n’est apparue dans des documents rendus publics ou dans des séquences vidéo.