Après la libération des six otages par le Hamas, Israël va libérer 600 Palestiniens

Le Hamas a libéré samedi les six derniers otages attendus dans le cadre de la première phase de son cessez-le-feu avec Israël, à une semaine de l’échéance, alors que des questions croissantes sur la prochaine phase assombrissent l’avenir fragile de l’accord.

Les otages comprenaient trois Israéliens capturés au festival de musique Nova et un autre enlevé alors qu’il allait visiter sa famille dans le sud d’Israël lorsque des combattants dirigés par le Hamas ont pris d’assaut la frontière le 7 octobre 2023. L’attaque a déclenché la riposte militaire israélienne de 16 mois à Gaza.

Les deux autres otages ont été détenus pendant une décennie après être entrés seuls à Gaza.

Cinq d’entre eux ont été exhibés devant le public avant leur libération, escortés par des combattants du Hamas armés et masqués devant des centaines de Palestiniens, ce qui a été qualifié de cruel et d’irrespectueux par la Croix-Rouge et Israël.

Omer Wenkert, Omer Shem Tov et Eliya Cohen étaient placés aux côtés des combattants du Hamas tandis que Shem Tov a embrassé deux militants sur la tête et soufflé des baisers à la foule.

Plus tôt dans la journée de samedi, Tal Shoham, âgé de 40 ans, et Avera Mengistu, âgé de 38 ans, ont été libérés. Ce dernier, qui détient la double citoyenneté éthiopienne et israélienne, est entré à Gaza en 2014.

Plus tard, l’armée israélienne a déclaré qu’un autre homme de 36 ans, Hisham Al-Sayed, a été libéré.

En échange de la libération de ces otages, Israël devait procéder à la libération de plus de 600 Palestiniens qui avaient été emprisonnés, mais celle-ci a été retardée, apparemment pour des raisons de sécurité israélienne samedi soir.

Par ailleurs, une dispute a éclaté lorsque le Hamas a remis jeudi la mauvaise dépouille qu’il avait identifiée comme étant Shiri Bibas, une mère israélienne enlevée avec ses deux jeunes garçons. Il a été déterminé que les restes étaient ceux d’une femme palestinienne. Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a juré de venger ce geste «cruel et malveillant», tandis que le Hamas affirmait qu’il s’agissait d’une erreur.

Le Hamas a nié les affirmations israéliennes selon lesquelles il était responsable de la mort des enfants de Mme Bibas, les qualifiant de mensonges visant à justifier les actions militaires israéliennes contre les civils à Gaza.

Prochaine phase difficile du cessez-le-feu

Le Hamas a déclaré qu’il va rendre quatre autres corps la semaine prochaine, ce qui complétera la première phase. Après cela, le Hamas retiendra environ 60 otages, dont la moitié serait encore en vie.

Les pourparlers sur la deuxième phase du cessez-le-feu n’ont pas encore commencé, mais il est probable que les négociations soient plus difficiles.

Le Hamas ne compte pas relâcher les prisonniers restants sans un cessez-le-feu durable et un retrait israélien complet de Gaza. Le premier ministre israélien a pour sa part, avec l’appui de l’administration américaine de Donald Trump, réclamé la libération de tous les otages, morts ou vifs.

L’offensive militaire israélienne a tué plus de 48 000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza.

L’attaque du 7 octobre 2023 en Israël a fait environ 1200 morts, principalement des civils. Des centaines de soldats israéliens sont morts aussi pendant la guerre.