Il invente un système mécanique pour distribuer le gel sans contact

Donald Dupuis de l’entreprise Les Forges du Roi, située dans le parc industriel de la Ville de Plessisville, vient de fabriquer un système mécanique qui permet aux gens de se désinfecter les mains sans avoir à toucher la pompe des gels désinfectants que nous utilisons à l’entrée dans les commerces ou services publics.

«Je pense que le lavage des mains deviendra une nouvelle norme nationale d’hygiène et que les gens vont continuer à se nettoyer les mains, même s’il n’y a plus de COVID», explique M. Dupuis.

C’est sa femme, qui travaille à l’Institut national de santé publique du Québec à Montréal et qui côtoie un grand nombre de médecins et chercheurs, qui lui a suggéré cette idée de trouver un concept pour éviter que les gens ne touchent à la distributrice de gel qui peut devenir un vecteur de propagation de la maladie. «Il faut que tu trouves quelque chose pour qu’on puisse se mettre du gel sur les mains sans contact», m’a-t-elle dit.

Utile dans les hôpitaux, commerces et autres

M. Dupuis souhaite d’ailleurs sensibiliser le gouvernement Legault à cette innovation qu’il a baptisée «Système Butterfly» et qui pourrait très bien servir pour les hôpitaux, CHSLD et les écoles en plus d’être utilisée dans les commerces et dans les entreprises.

«Nous avons déjà les masques et les mesures de distanciation pour freiner la propagation du virus. Ce nouveau système (Hands free sanitizer stand), qu’on peut installer n’importe où, va dans le même sens pour réduire les risques», souligne M. Dupuis qui a conçu deux modèles de piédestal en fer pour distribuer le gel sans contact, les deux s’actionnant par une pédale qui permet mécaniquement de pousser sur la pompe pour la distribution du gel ou encore de lever la bouteille pour faire pression sur le clapet. Un bocal placé sous le distributeur permet aussi de recueillir le gel qui peut s’éclabousser lors du lavage des mains.

Le propriétaire de l’entreprise Les Forges du Roi dit avoir fabriqué un équipement solide et durable pour de nombreuses années à venir. «En plus, il est original, offre un beau style et sa couleur, le blanc et orange, propage la santé comme le papillon», d’où lui vient son nom. Il est aussi facilement nettoyable.

Il prévoit fabriquer sous peu un troisième support pour distribuer le gel sans contact pour les jeunes enfants dans les garderies par exemple. Cet autre système sera muni d’une pédale électrique plus tendre.

Innover pour sortir de la crise

Il estime qu’il pourrait produire une vingtaine de systèmes par semaine à son atelier de Plessisville, lui qui travaille seul. «Si la demande est forte, je n’aurai pas de problème à procéder à de l’embauche ou à faire appel à des sous-traitants.» Chaque système se vendra quelques centaines de dollars pour les commerces, entreprises et services publics qui voudront en faire l’acquisition.

«Je ne cherche pas à profiter de la COVID-19 pour faire de l’argent, car je ne manque pas de contrats. Mon objectif était de patenter quelque chose qui va nous aider à sortir de cette crise», insiste-t-il.

Son entreprise continue à se spécialiser dans la fabrication haut de gamme en fer forgé de rampes d’escalier, clôtures, meubles et balustrades, entre autres. Elle continue de développer le créneau de la fabrication de différents types de monuments funéraires en acier et en acier inoxydable avec des finitions de peintures sophistiquées.

Originaire d’Action Vale, M. Dupuis a vendu son entreprise de télécommunications de Saint-Hyacinthe en 2012. Le lancement de sa nouvelle entreprise de fer forgé en 2013 à Plessisville était une façon pour lui d’amorcer sa préretraite et de mettre en pratique ce qu’il avait appris aux côtés de son père.

Il possède une maison à Laurierville depuis 2006. Il a choisi la région pour s’établir en raison des liens familiaux, lui dont la mère est native de Saint-Agathe-de-Lotbinière.