L’art de se peinturer en vert

Se parer de vertus environnementales fait partie de la stratégie de toutes les industries maintenant. Alors que les dérèglements climatiques forcent la rencontre des chefs d’État du monde entier, plusieurs entreprises pensent qu’il suffit d’étaler un vernis écolo pour qu’elles reçoivent l’absolution de leurs pollutions.

Ainsi Métallurgie Magnola se vantait que son magnésium allait servir à alléger les voitures et donc réduire la pollution… cette industrie en «déduisait» qu’elle était donc écologique! Le même argument nous est resservi par Alliance Magnésium qui veut prendre le relais de cette industrie à Asbestos.

Dans les faits, des véhicules très énergivores ont été construits dans ces années-là comme les V.U.S. et l’industrie automobile s’est plutôt tournée vers des matériaux composites (pare-chocs en plastique…) Extrait en générant une quantité énorme de Polluants Organiques Persistants (dont dioxines, furannes…), le principal usage du magnésium de Magnola servait à alléger les cannettes de boisson gazeuse… vital pour l’humanité!

Dans les faits, l’usine Magnola a été la plus grosse émettrice de gaz à effet de serre du Québec, ces GES qui dérèglent le thermostat planétaire et sont déjà responsables de pluies acides qui déciment les feuillus et menacent la vie dans les océans. En Alaska, on assiste à la fonte du sous-sol (qui restait jusqu’alors gelé) entrainant l’effondrement de bâtiments et même de forêts!

Alors, plus la peinturlure verte est épaisse, plus c’est suspect…

Sylvie Berthaud, É.É.N., Sts Martiens