Warwick : un budget qui tient compte du nouveau rôle d’évaluation et des citoyens

Avec une augmentation de 32,15% du rôle d’évaluation, les élus de la Ville de Warwick sont parvenus à boucler le budget sans trop d’impacts sur le taux de taxation des citoyens. Ainsi, pour une résidence qui voit sa valeur haussée de 40%, par exemple, le compte de taxes subit de son côté une augmentation de 2,78%.

 C’est ce qui a été expliqué lors d’une séance extraordinaire du conseil municipal. Le directeur général Matthieu Levasseur a fait le tour des différents revenus (9 890 034 $) et charges (9 573 325 $) du budget qui, avec l’arrivée d’un nouveau rôle d’évaluation, fait passer la valeur imposable de 628 693 200 $ à 830 794 600 $, ce qui représente une augmentation de 32,15%.

Ce sont les résidences, avec une augmentation de 40,78% de leur valeur, et les industries manufacturières (41,22 %) qui sont les plus touchées. Pour le commercial, on parle de 23,56% et de 16,42% pour le secteur agricole. Malgré cela, afin de diminuer l’impact de ce nouveau rôle, les élus ont revu tous les postes du budget afin que les contribuables aient le moins d’augmentation possible sur leur compte de taxes.

« L’objectif numéro un était que le nouveau rôle n’engendre pas de nouveaux revenus de taxation. La Ville devait équilibrer son budget sans en tenir compte », a souligné le directeur général. La répartition entre les différents secteurs devait aussi être semblable au budget précédent. 

Tout cela fait en sorte que, pour une résidence desservie qui a vu sa valeur augmenter de 40%, le compte de taxes ne subit qu’une hausse de 2,78 %. Mais dans certains secteurs, où le rôle n’a pas trop augmenté, du côté agricole où l’évaluation des maisons est demeurée à peu près stable à titre d’exemple, c’est à une diminution que les citoyens auront droit. En fait, plus l’augmentation de l’évaluation est haussée, plus le compte de taxes subira le même sort.

Du côté des revenus, le conseil a diminué presque tous les taux de taxation, sauf exception (notamment pour les travaux d’eau potable, d’égouts et de voirie de la rue Saint-Louis pour qui il faut prévoir un paiement en capital et intérêts). Pour ce qui est du taux de base de la taxation foncière générale, elle connaît aussi des amoindrissements, sauf pour ce qui est des terrains vagues desservis. Le taux passe ainsi de 0,98 $ du 100 $ d’évaluation en 2024 à 1,15 $ en 2025, voulant inciter les propriétaires à la construction. 

De légères augmentations sont à prévoir pour les compensations, particulièrement pour la gestion des matières résiduelles. « Ce qui permet d’amoindrir l’impact sur les citoyens, ce sont des hausses du côté des autres revenus », souligne le directeur général. Du côté des charges (dépenses), en chiffres absolus, elle est de 6,12%, mais cela est en considérant les affectations pour des activités de fonctionnement non récurrentes de 158 510 $. Ainsi, dans les faits, la hausse réelle est estimée à 2,59%. « Ce qu’on retient, c’est le nouveau rôle d’évaluation qui n’a pas le même impact sur tous et qu’une ville en santé économique prend de la valeur, ce qui est une bonne nouvelle », a résumé le maire Diego Scalzo.

Programme triennal d’immobilisations

Pour ce qui est des immobilisations, elles prévoient notamment pour 2025, avec un total de 25 730 472 $, la réfection et le pavage du rang des Buttes pour un total de 2 518 490 $ (seulement si la Ville obtient la subvention demandée), et la nouvelle usine de production d’eau potable, un projet estimé à 17 465 395 $ (13 099 046 $ en subvention PRIMEAU et un emprunt de 4 366 349 $).

En 2026, le programme comprend la réfection et le pavage de la route Kirouac et l’entrée du 5e Rang pour une somme de 434 984$ ou encore l’acquisition du lot 4 906 080 (ancien centre d’engrais) pour 175 000 $. En 2027, il est question du remplacement du serveur central (40 000 $), de réfection voirie et pavage des rues Saint-Louis, L’Heureux, Turcotte et du boulevard Beaumier (424 544 $).