Villeroy : des bovins abandonnés et morts de faim
« Un cas extrêmement grave de négligence et de cruauté envers les animaux », ont conclu des experts dans le dossier de la Ferme du long chemin de la route 265 à Villeroy où près d’une cinquantaine de bovins laitiers sont morts de faim après avoir été abandonnés. Les infractions relevées, survenues en mai 2022, ont mené à des amendes totalisant 35 000 $.
Le jugement a été rendu le 6 décembre 2023 au palais de justice de Québec. L’exploitant de la ferme, qui a cessé depuis ses opérations, a été condamné à des amendes de 5000 $ et de 10 000 $ selon les infractions pour un total de 35 000 $.
Deux types d’infraction ont été relevés, à savoir « en étant gardien d’un animal, ne s’est pas assuré que son bien-être et sa sécurité ne soit pas compromis » et « a fait en sorte qu’un animal soit en détresse en l’exposant à des conditions qui lui causent une anxiété ou une souffrance excessive ».
La situation a été mise au jour lorsque le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec a reçu des plaintes à son bureau concernant des odeurs nauséabondes et de putréfaction.
Le rapport vétérinaire, dont le www.lanouvelle.net a pu prendre connaissance, indique une situation de déshydratation avec des animaux d’une extrême maigreur.
Les expertes au dossier confirment la thèse d’animaux abandonnés et morts de faim. Une vétérinaire a décrit « une scène d’horreur, une quarantaine de cadavres de bovins morts, attachés par leur chaîne, en état de putréfaction avec une odeur insoutenable et baignant dans leurs excréments ».
Une situation qualifiée par les expertes de « cas extrêmement grave de négligence et de cruauté envers les animaux ».
L’abandon des animaux, note-t-on, les a condamnés à une longue agonie. Ils ont été soumis à l’anxiété et à des souffrances excessives menant à la mort. « Un cas de cruauté extrême », peut-on lire.
Le 27 mai 2022, le propriétaire, dans une déclaration écrite, reconnaissait la mort de 49 bovins laitiers depuis au moins le 3 mai et que les carcasses n’avaient pas été disposées selon les normes applicables.