Victo limite encore à 3% la hausse de taxes

La Ville de Victoriaville, pour une deuxième année consécutive, vient limiter à 3% l’augmentation moyenne des taxes pour 2024, de quoi rendre fier le maire Antoine Tardif.

« Pour une deuxième année consécutive, alors que l’inflation est à son comble et que les dépenses augmentent, on est en mesure d’offrir un compte de taxes limité à 3% d’augmentation. Victoriaville, on le sait, se développe rapidement. Malgré des années records d’investissements, on réussit à maintenir des taux de taxation et des comptes de taxes qui, selon moi, respectent la capacité de payer des contribuables. C’est un budget dont je suis excessivement fier », a-t-il exprimé.

Après un gel de taxes observé en 2021 et 2022, puis une augmentation limitée è 3% l’an dernier, cela représente donc une hausse de 6% en quatre ans ou 1,5% par année. « Ce qui place Victoriaville dans une situation très avantageuse par rapport à d’autres villes comparables. Et c’était l’objectif du conseil municipal de demeurer parmi les villes les plus basses au Québec en termes d’augmentation de taxes », a souligné le premier magistrat.

Un coup d’œil ailleurs montre notamment des hausses de 3,3% à Rimouski, de 3,4% à Boucherville, de 3,9% à Québec, de 3,95% à Trois-Rivières, de 3,97% à Saint-Bruno et de 4,8% à Beloeil.

Une gestion rigoureuse des finances et l’ajout de nouveaux revenus liés à la croissance de la ville expliquent pourquoi Victoriaville peut maintenir de tels taux, selon le maire Tardif, soulignant que l’apport des taxes aux revenus a diminué de 2%, passant de 55% en 2023 à 53% en 2024 tandis que les subventions augmentent pour leur part. Elles passent de 5% à 9%, ce qui représente un montant additionnel de 3 433 400 $.

« Cela est attribuable à la proactivité de nos équipes pour aller chercher des sources de revenus », a observé le maire de Victoriaville.

« On continue donc d’être une ville attractive pour les investissements et en mesure de répondre aux besoins de sa population sans refiler la facture à ses citoyens », a commenté le maire Tardif.

Pour en arriver à un tel budget, le travail a été rigoureux, mais tout de même harmonieux. « Depuis le mois d’août, les différentes directions de services sont au travail pour en arriver au résultat actuel. Tout s’est déroulé harmonieusement, de séance en séance, avec l’ensemble des élus. Aujourd’hui, on est en mesure de livrer un budget qui ne vient pas couper dans les services et qui nous permet de limiter malgré tout l’augmentation de taxes », a commenté le maire.

« Ce sont des années d’investissements records dans nos infrastructures et services, et ce, dans un contexte inflationniste qui exerce une pression sur les municipalités. Grâce à une gestion rigoureuse et de nouveaux revenus en lien avec le développement de la ville, on est en mesure de garder les taxes parmi les plus basses au Québec. C’était important pour le conseil et moi et nous sommes fiers du résultat. Il était important pour nous de ne pas refiler automatiquement l’augmentation des dépenses aux contribuables », a insisté Antoine Tardif. 

Signification pour les contribuables

Pour une résidence moyenne évaluée à 247 000 $, la hausse de 3% représente une augmentation totale de 81 $ sur l’avis d’imposition qui s’élève à 2951 $ comparativement à 2870 $ en 2023.

Du côté des commerçants, pour un commerce évalué à 383 900 $, l’augmentation sera de 4,25%, l’avis d’imposition se situant à 8034 $ par rapport à 7706 $ en 2023, une hausse de 328 $.

Enfin, dans le domaine industriel, une industrie moyenne évaluée à 971 200 $ verra son avis d’imposition subir une hausse de 4,75% (945 $), passant de 19 933 $ en 2023 à 20 878 $ en 2024.

Dans tous les secteurs, l’objectif des élus, a confié le maire, était de se trouver sous l’indice des prix à la consommation (IPC) établi à 4,8%.

Un regard sur la tarification des services révèle une augmentation du coût pour l’aqueduc de 197,43 $ à 219 $. Pour les égouts, la hausse est minime, de 17,57 $ à 18 $.

La hausse des coûts de transport et de carburant explique, par ailleurs, l’augmentation de 10 $ concernant les matières résiduelles.

Les propriétaires de piscines absorberont aussi une hausse de 53,75 $ à 71,10 $.

Le budget 2024

Les élus victoriavillois ont adopté, lundi soir, un budget totalisant 122,1 M $. L’environnement-hygiène du milieu et la sécurité publique nécessitent les plus importantes dépenses, plus de 22 M $ pour chaque secteur, ce qui représente 18% du budget.

« On note des hausses considérables au niveau de la sécurité publique concernant la nouvelle entente avec la Sûreté du Québec et nos obligations avec le service de sécurité incendie », a fait remarquer Antoine Tardif.

Mais en plus de s’occuper « de la poutine habituelle d’une municipalité », comme l’entretien du réseau d’aqueduc et des matières résiduelles, la Ville, a observé

le maire, investit aussi en loisirs et culture (19,4 M $), citant en exemple, les piscines, les patinoires, les bibliothèques, les parcs, terrains de jeux et prolongement de pistes cyclables.

Pour 2024

La Ville de Victoriaville, bon an mal an, consent quelque 4,5 M $ dans la réfection du réseau routier. La reconstruction de la rue Piché constituera, en 2024, un important chantier.

La mise à niveau du Centre communautaire d’Arthabaska se poursuit, une portion des investissements se fait en 2024.

La décarbonation des bâtiments municipaux, en lien avec la subvention de 25 M $ obtenue de Québec, se réalisera en grande partie l’an prochain pour une suite en 2025.

Parmi les projets figure aussi l’aménagement d’une nouvelle piste multifonctionnelle dans le secteur du parc des Abénaquis en bordure du boulevard Jutras Ouest, de la rue Lambert jusqu’à la rue Cartier.

Et les travaux d’aménagement de l’infrastructure multifonctionnelle que la Ville implantera au parc Terre-des-Jeunes nécessiteront une partie du financement en 2024.