« Victo et ses oies » ferme les livres

L’idéatrice et présidente de « Victo et ses oies », Hélène Charland, a commenté la fin de l’événement culturel qui pourtant, année après année, attirait de nombreux visiteurs.

« Nous avons tout essayé, mais tout coûte de plus en plus cher, les bénévoles sont essoufflés et le financement public et privé est à la baisse », a-t-elle résumé d’entrée de jeu. Après une douzaine d’éditions, le rendez-vous ornithologique et artistique accessible gratuitement à l’ensemble de la population, un OBNL, cesse ses opérations. La présidente mentionne également le manque de relève, bref un ensemble de facteurs qui mène à la difficile décision.

Même les oies arrivent plus tard maintenant et sont en moins grand nombre. « Nous en avons comptabilisé 40 000 cette année alors qu’il y en a déjà eu 160 000 », note-t-elle.

Malgré tout, Hélène Charland indique que « Victo et ses oies » a toujours été, tout au long des années, un grand succès, apprécié autant des visiteurs que des exposants qui y étaient bien accueillis. « C’était un événement culturel accessible à tous, dans un endroit privilégié », rappelle-t-elle en soulignant aussi qu’il avait permis d’attirer des touristes à Victoriaville.

De plus en plus difficile à mettre en place, même avec un budget de 30 000 $, les organisateurs ont tenté de maximiser chaque dollar depuis les débuts ce qui fait en sorte que, comme elle le mentionne, l’événement a toujours fait ses frais (sauf l’année de la création de la murale sur le bâtiment de service du réservoir).

Hélène Charland aurait aimé que la Ville et les autres paliers gouvernementaux encouragent la continuité plutôt que diminuer leur implication financière. Elle déplore ce fait et considère que « la culture est oubliée à Victoriaville ». 

Avec la fin de « Victo et ses oies », elle espère qu’on se rendra compte que le culturel est important dans une municipalité. Parce qu’avec le départ de son événement, il ne reste aucun symposium dans la région. « Tout était positif avec « Victo et ses oies » et c’était bon pour tout le monde », ajoute-t-elle en affirmant que plusieurs sont déçus de voir que cette fête artistique, organisée autour des oies blanches, est maintenant chose du passé.

« On part en se disant que ça toujours été un succès, mais après avoir tout essayé pour le conserver on ne peut se battre contre un moulin à vent, », déplore-t-elle. Hélène souhaite maintenant que cette fin puisse peut-être aider la culture dans le futur et sensibiliser à son importance.