Une réussite pour le premier colloque en économie circulaire

Le tout premier colloque en économie circulaire, tenu récemment au Carré 150 à Victoriaville, a connu un franc succès. Ayant comme thème  » La circularité, un avantage compétitif pour les industriels », l’événement, organisé par la Cité de l’innovation circulaire et durable et le Consortium de recherche et innovations en bioprocédés industriels au Québec (CRIBIQ), en collaboration avec Cascades et la Ville de Victoriaville, a réuni pas moins de 125 participants venus, non seulement du Centre-du-Québec, mais aussi de la région de Montréal et du Saguenay, notamment.

« On a vraiment eu de bons commentaires. Les gens étaient vraiment contents. On avait placé la barre haute et on a atteint nos objectifs. Au-delà même de nos espérances peut-on dire », exprime Josée Morissette, conseillère aux communications à la Cité de l’innovation circulaire et durable, heureuse aussi de constater la présence de nombreux jeunes. 

Les participants ont pu entendre des conférenciers internationaux, des experts, mais aussi des industriels témoigner de leurs expériences lors de panels.

Les gens, a-t-on observé, ont été très attentifs et participatifs en posant des questions. « La salle ne s’est jamais vidée. Il y a toujours eu plein de monde jusqu’à la toute fin », signale Josée Morissette.

Questionnée sur son moment fort, Cristina Marques, vice-présidente, gestion des programmes de financement au CRIBIQ, retient particulièrement le panel numéro 1 intitulé « Prendre le virage de l’économie circulaire, une stratégie gagnante » auquel prenait part Yann Carré de l’entreprise Decathlon France. « Je l’ai trouvé inspirant, ne serait-ce de savoir comment s’est installée toute cette stratégie de l’économie circulaire dans cette multinationale. Il en ressort qu’il faut que ça ait du sens pour l’entreprise, que ce soit dans ses valeurs et c’est ce qui a fait que la stratégie a été mise en place. Tant la haute direction que les employés, tous y ont adhéré, ce qui a mené à un déploiement dans toutes les filiales de l’entreprise. J’ai trouvé cela extrêmement intéressant », confie-t-elle.

Les panels, dans l’ensemble, ont été bien appréciés des gens. « Après les conférences du matin pour mettre la table et exposer différentes visions, l’aspect panel venait dynamiser les échanges. Les gens ont pu vraiment poser des questions et obtenir des réponses de représentants de PME qui vivent l’économie circulaire », souligne Cristina Marques.

« On voulait que notre colloque soit positif, inspirant et concret, renchérit Josée Morissette. C’est véritablement cela qu’on a vécu avec les panels par les témoignages. Des gens qui ont vécu des enjeux, qui ont persévéré, certains l’ont eu plus facile d’autres moins. Ils nous ont donné des trucs. Bref, les intervenants n’ont pas été avares de leurs expériences et de leurs commentaires. Ils ont été généreux, éprouvant une fierté de ce qu’ils ont fait. »

Le colloque, ajoute-t-elle, a aussi permis de constater « qu’on fait bien à Victoriaville quand on voit ce qui se passe ailleurs ».

« Reçus comme des rois » chez Cascades

Au deuxième jour du colloque, une cinquantaine de personnes ont vécu une journée d’immersion chez Cascades à Kingsey Falls.

Les dirigeants de l’entreprise ont fait les choses en grand. « Nous avons été reçus comme des rois. D’ailleurs, on remercie chaleureusement les gens de Cascades de nous avoir organisé une si belle journée et des visites des plus intéressantes. On a pu constater comment la culture Cascades prend sens dans la ville, comment cette entreprise, petite au départ, est devenue une multinationale basée sur l’économie circulaire », note Cristina Marques.

Les participants ont pu rencontrer le président et chef de la direction de Cascades, Mario Plourde, le vice-président communications, affaires publiques et développement durable, Hugo D’Amours et même Alain Lemaire, le cofondateur et vice-président du conseil d’administration.

Les dirigeants de Cascades ont fait preuve de générosité et de transparence, prenant le temps de répondre aux différentes questions qui leur ont été adressées. « Il n’y avait pas de secret. On voit qu’ils aiment échanger, des gens simples, du monde du peuple », fait remarquer Josée Morissette.

Une suite?

Il est trop tôt, à ce moment-ci, pour parler de la suite des choses. « Il est évident qu’il y a un appétit pour la tenue d’un colloque en économie circulaire », indique Josée Morissette.

Mais d’abord, les organisatrices devront effectuer un retour sur l’événement avec les partenaires. « On va recueillir leurs commentaires, leurs visions et opinions  et on va se questionner sur l’ampleur et la forme qu’on veut donner si on en fait un autre », mentionne-t-elle. 

Peut-être, observe-t-elle, qu’il y aurait lieu de réunir deux ou trois organisations et de tenir un événement de plus grande envergure sur trois jours plutôt qu’un seul.

« Et si le très sérieux projet de la Cité de l’innovation circulaire et durable se concrétise, on aurait une belle cité à visiter la prochaine fois, ce serait génial », exprime Cristina Marquez.

Histoire à suivre!