Un troisième recueil de poésie pour Robin Aubert
Le Ham-Nordois d’origine, Robin Aubert, vient de publier chez Les Oies de Caravan un troisième recueil de poésie. Intitulé « 36 poèmes de série B », il y propose, comme son titre l’indique, 36 poèmes de son cru.
En entretien téléphonique, Robin a expliqué que les poèmes s’y retrouvant avaient été écrits au fil des ans, résultat d’avoir griffonné, comme il le souligne lui-même, ses pensées et ses réflexions. Et lorsqu’on lui demande pourquoi il a choisi d’en dévoiler 36, il explique simplement que ce chiffre sonnait bien à son oreille.
Des poèmes qui parlent du quotidien, de l’ordinaire et accessibles à tous. « J’aime beaucoup lire de la poésie que je comprends et où je me reconnais », confie-t-il tout en ajoutant qu’il apprécie également la poésie de Nelligan ou Baudelaire.
Pour Robin, cette forme d’écriture est ce qui se rapproche le plus de la vérité.
Ainsi dans ce livre il partage sa vie, sa famille, des situations dont il a été témoin ou qu’il a vécues. « Être un créateur, c’est parler de ce que tu connais, ce que tu sais, ce que tu vis », estime-t-il.
Certaines de ses poésies sont plus longues alors que d’autres, un peu à l’image des haïkus japonais, sont très courtes et très fortes à la fois. Ce qui n’enlève rien aux autres, il va sans dire. Il écrit tout particulièrement lorsqu’il est entre deux projets. « C’est comme une fuite émotionnelle inspirante », explique-t-il. Cette écriture fait partie de lui et est devenue un à-côté artistique primordial. Il demeure toutefois bien conscient que cette poésie, tout comme ses films comme il le mentionne, ne s’adresse pas à tout le monde.
En tant qu’artiste, il souhaite s’exprimer de plusieurs façons et la poésie est l’une de celles-ci. « Je me considère poète en faisant la vaisselle comme je me considère réalisateur et acteur. En fin de compte, ce qui est intéressant c’est d’aller vers l’autre », résume-t-il.
C’est justement ce qu’il fait avec ce recueil. « Je veux le donner aux autres, leur faire du bien même s’ils ne comprennent pas tout. Les toucher », ajoute-t-il. Si ses écrits font référence à des parents à lui, Robin ne manque pas non plus de faire des clins d’œil bien régionaux. Il parle, entre autres, de la « main » de Victo, des Bois-Francs, de Notre-Dame-de-Ham, de la Fromagerie Kingsey, du Cinéma Laurier et même de Bernard Lemaire de Cascades. « On ne part jamais de quelque part et la région fait partie de mes couleurs », dit-il simplement
Robin Aubert a différents projets en cours, outre ce recueil qui est désormais disponible en librairie. Il réalise pour la télévision des séries et s’apprête à présenter son plus récent long métrage intitulé « Tu ne sauras jamais ». Il s’agit d’un film inspiré de la pandémie, qui raconte l’histoire d’un vieil homme confiné dans un CHSLD qui fait tous les efforts pour obtenir des nouvelles de son amoureuse, hébergée dans la même résidence. « Un film bien important à mes yeux », indique-t-il faisant référence aux personnes âgées en centre d’hébergement dont on pourrait bien améliorer les conditions de vie. « On s’en va tous vers là », termine-t-il.