Un honneur national pour un enseignant de l’école Vision
Un professeur d’anglais, Paolo Deodato de l’école trilingue Vision de Victoriaville, a reçu, mardi après-midi, le prix de l’Éducateur distingué remis par Mensa Canada, une organisation regroupant des personnes à haut potentiel intellectuel, dont les membres figurent dans les 2% des personnes les plus intelligentes.
La direction de l’école Vision avait organisé une petite cérémonie pour honorer celui qu’on appelle Mister D. L’hommage, tenu dans le gymnase de l’établissement, a réuni de jeunes élèves, certains enseignants, des membres Mensa Canada, dont le président Pierre-Emmanuel Finck et le maire de Victoriaville, Antoine Tardif.
Aux enfants, le maire Tardif a confié avoir été particulièrement marqué par un prof, Ken Dryden, gardien de but comme lui. « En même temps qu’il jouait pour le Canadien dans la Ligue nationale de hockey, il effectuait des études en droit à l’Université McGill. Bien souvent les joueurs de hockey abandonnent les études pour se concentrer sur le hockey, a-t-il souligné. Mais il avait décidé que les études étaient importantes pour lui. C’est quelqu’un qui m’a marqué dans mon parcours et qui m’a toujours influencé à poursuivre mes études en même temps que je m’impliquais dans le sport. »
Antoine Tardif a cependant fait remarquer qu’il n’avait jamais eu un enseignant qui figurait parmi le 2% des personnes les plus intelligentes au monde. « Vous avez la chance d’avoir un tel professeur, profitez-en pleinement. Je suis convaincu qu’il a plein de choses à vous apprendre, a-t-il dit. Et Mister D, c’est un immense privilège pour nous de vous avoir comme enseignant à Victoriaville. Aujourd’hui, en mon nom et en celui du conseil municipal, je tiens à vous féliciter grandement pour cet exploit qui est exceptionnel et à vous souhaiter encore plusieurs belles années dans notre région et dans notre école. Bravo! »
Le premier magistrat a fait part de la fierté, pour la Ville de Victoriaville, d’avoir un établissement d’enseignement comme Vision sur son territoire. « Victoriaville est une ville très attractive et dynamique. Et l’école Vision est partie prenante de ce beau dynamisme qu’on a. Lorsque des familles décident de venir s’installer à Victoriaville, le fait d’avoir des établissements privés de grande qualité comme l’école Vision, cela fait toute la différence pour attirer des gens chez nous qui peuvent ensuite travailler dans nos entreprises et contribuer à tout le développement socioéconomique, a-t-il fait valoir. Vous avez un rôle très important à jouer dans notre communauté et nous vous en sommes très reconnaissants. »
Le maire n’a pas manqué de saluer au passage le travail des enseignants qui jouent un important rôle dans le parcours des jeunes, dans le développement des citoyens de demain.
La sélection
L’enseignant Paolo Deodato n’aurait sans doute pu obtenir le prestigieux prix sans la proposition de candidature soumise par Éric Dupuis, membre de Mensa et dont la fille Blanche fréquente l’école Vision. « Quand j’ai vu, l’an dernier, la publication de Mensa Canada au sujet du prix de l’Éducateur de l’année, j’ai tout de suite pensé à Mr D, a-t-il exprimé avec émotion. Je suis un peu ému, car il a vraiment fait une grande différence pour Blanche et je ne pouvais pas ne pas saisir l’occasion de le mettre en nomination. Avoir eu la chance moi-même de rencontrer, plus jeune, un Mr D, j’aurais peut-être fait de plus longues études. Mr D peut faire une grande différence, mais pas seulement lui, il y en a plusieurs enseignants qui peuvent faire une différence. Je vous félicite. »
Le choix du lauréat s’effectue selon un processus « sérieux et rigoureux », a fait savoir Huguette Lamontagne, membre du comité de sélection. « Ça n’a rien à voir avec un nom tiré d’un chapeau, a-t-elle signalé. Notre comité de sélection recueille des candidatures d’un océan à l’autre. Nous sommes trois juges sur le comité. On reçoit l’ensemble des candidatures, on les lit, on les classe, on fait un premier classement, puis on discute, on échange les informations jusqu’à ce que l’on se mette d’accord sur une candidature commune. »
Pour Mensa Canada, il va de soi d’honorer les travailleurs du milieu de l’éducation, ceux et celles qu’elle appelle « des allumeurs d’étincelles de lumière dans les yeux des enfants ». « Les personnes en éducation sont souvent à la source de vocation, à la source de motivation, à l’origine du petit coup de pouce dont un jeune a besoin pour avancer », a-t-elle soutenu.
Mardi après-midi, un prof, Mr D, a été honoré parce qu’il répond à ces critères.
« Je suis très honoré, j’éprouve beaucoup de gratitude, a mentionné le récipiendaire. C’est un prix qui démontre mon travail avec les élèves, c’est une reconnaissance pour ce que je donne en tant qu’enseignant afin de changer la vie des élèves. »
Mr D enseigne depuis 15 ans et il espère pratiquer sa profession pour encore plusieurs années. « Faire une différence dans la vie des élèves, avoir un impact dans leur vie pour leur futur, voilà la raison d’être de mon travail », a-t-il exprimé au www.lanouvelle.net.
Sa grande force, croit-il, réside dans sa capacité à créer des relations avec n’importe quel élève.
Un honneur qui rejaillit
Le prix reçu par Paolo Deodato rejaillit sur l’école Vision. La direction en est bien fière. « Ça fait chaud au cœur. Ça démontre que nos objectifs sont bien définis et je crois que Mr D a démontré qu’on est capable d’offrir un service personnalisé à nos élèves autant pour ceux qui ont plus besoin d’aide qu’à ceux qui se démarquent. On est fort heureux d’être capable d’organiser notre enseignement pour rejoindre tous ces élèves », a commenté la directrice générale Anie Croteau.
Mensa Canada
Le président de Mensa Canada, Pierre-Emmanuel Finck, s’était déplacé pour l’occasion. « Mensa est une organisation internationale, dont l’objectif est de repérer et de promouvoir l’intelligence humaine au bénéfice de l’humanité, d’appuyer des études sur l’intelligence de manière générale et de favoriser un environnement intellectuellement stimulant pour cette population des 2% des gens les plus intelligents », a-t-il précisé.
Créée en 1947, Mensa est présente dans une cinquantaine de pays. Quant à Mensa Canada, sa fondation remonte à 1967 à Montréal.