Traversée internationale du lac Saint-Jean : retour réussi pour Marie-Laurence Lortie

Marie-Laurence Lortie n’a pas raté son retour à la Traversée internationale du lac Saint-Jean. Désirant mettre un baume sur une carrière que la pandémie avait sabordé alors qu’elle s’apprêtait à vivre ses meilleurs moments d’athlète, la jeune femme originaire de Kingsey Falls avait pour objectif de savourer sa traversée, considérant celle-ci comme étant possiblement sa dernière, la récompense d’une longue année de remise en forme et d’entraînement.

Elle n’y aura pas fait figure de simple touriste. Son temps de 8 heures 20 minutes et 33 secondes lui aura fait prendre le 5e rang chez les femmes, le 13e au total sur les 25 athlètes ayant pris le départ de la mythique épreuve.

Dans des conditions qui s’annonçaient pourtant clémentes au moment du départ, le lac Saint-Jean aura été fidèle à sa réputation alors que les nageurs ont dû faire face à une eau à la limite du port de la combinaison isothermique, un manque de soleil et à un vent de face qui s’est levé assez tôt dans la course, forçant neuf nageurs à l’abandon ou au retrait pour des enjeux de sécurité et une autre à toucher la plaque après le temps règlementaire.

Si son endurance et sa détermination ont permis à Lortie de terminer l’épreuve, elle aura néanmoins eu à gérer des crampes aux jambes très tôt dans la course. Des ajustements au niveau de l’alimentation par son entraîneure auront permis d’amenuiser les effets des crampes.

Cette performance lui permet de voir son nom gravé pour une deuxième fois sur le trophée remis à la meilleure Canadienne de la traversée, exploit qu’elle avait réussi lors de sa dernière traversée, en 2019. 

« J’ai savouré chaque coup de bras dans le lac aujourd’hui. J’ai eu du fun et je n’ai pas eu de baisse d’énergie. Comme je partais sans autre objectif que de toucher la plaque d’arrivée, chaque position de plus dans le classement grossit la cerise sur le sundae », a commenté la femme de 29 ans qui, comme pour ajouter à ses dires, a terminé deuxième chez les femmes au classement du volet sprint d’arrivée, se calculant entre le moment où l’athlète franchit l’entrée de la rade de Roberval et où il touche la plaque d’arrivée.

Maintenant que le lac Saint-Jean est derrière elle, Lortie projette de maintenir sa forme et de participer à quelques épreuves du côté de l’Europe dans quelques semaines pour mettre un terme à ce cycle d’entraînement. « Tant qu’à m’être entraînée pendant un an », a-t-elle conclu.