Titan de Princeville : Luc Richard renvoie la balle à la Ville
Si la Ville de Princeville demeure sur ses positions, Luc Richard ne pourra poursuivre les activités du Titan dans L’Érable. L’unique propriétaire de la formation depuis 2019 a fait savoir que la Ville devra débourser davantage financièrement si elle veut assurer la pérennité du club à Princeville.
L’équipe, qui occupe le dernier rang de la Ligue de hockey junior AAA du Québec, peut essuyer des pertes atteignant 50 000 $ en une saison. Dans le meilleur des scénarios, elle enregistre des profits de quelques milliers de dollars. Cet argent est alors réinjecté dans la formation, le Titan étant un organisme à but non lucratif.
« On ne fait pas d’argent avec le hockey, au contraire. Si la Ville ne peut offrir un meilleur soutien financier, je devrai assumer d’importantes pertes. Mes intentions ont toujours été de garder l’équipe à Princeville, mais dans les conditions actuelles, ce ne serait pas possible », a laissé entendre Luc Richard.
Et la venue d’actionnaires n’est pas envisagée. Ce modèle a été exploité dans le passé, mais sans succès. « En 2019, si je n’achetais pas l’équipe, elle quittait Princeville, a avancé Luc Richard. Quand il y a une dizaine d’actionnaires, il y a autant de façons de penser. Ça devient carrément ingérable. Si les entrepreneurs de la région veulent aider financièrement l’organisation, ils peuvent le faire de diverses façons, notamment en investissant de la publicité chez nous. Tout le monde ou presque à mon numéro de téléphone. Il suffit de googler mon nom sur Internet. »
Puisque le facteur temps commence à jouer contre le propriétaire du Titan, considérant qu’il doit répondre à certaines exigences du circuit en vue de la prochaine campagne, il a demandé à la Ville de conclure une entente de seulement un an afin de pouvoir négocier avec des investisseurs intéressés à se porter acquéreurs de l’équipe.
Trois groupes ont manifesté de l’intérêt pour le Titan. Luc Richard en a retiré un de l’équation. Des investisseurs locaux sont sur les rangs, mais le propriétaire actuel a mentionné que leur offre était dérisoire. « Les derniers clubs de la ligue ont été vendus entre 100 000 et 125 000 $. Pour obtenir une nouvelle franchise dans la LHJAAAQ, il faut débourser 75 000 $. Ça implique de partir à zéro et de se trouver un territoire qui n’appartient pas à personne. L’offre reçue des investisseurs locaux intéressés n’atteint même pas le coût d’une franchise », a-t-il déploré.
Luc Richard a répété que son vœu est de continuer à opérer le Titan à Princeville si la Ville bonifie son soutien. Si ce n’est pas le cas, il privilégie la vente à des intérêts locaux. Ultimement, si les premières options ne fonctionnent pas, le déménagement sera envisagé.