Taxes à Victoriaville : une hausse moyenne de 2,4% pour les contribuables
Le budget 2025, adopté lundi soir par le conseil municipal de Victoriaville, prévoit une augmentation moyenne de 2,4% du compte de taxes résidentiel. Le budget s’élève à près de 132,7 M $ par rapport à un peu plus de 122 M $ en 2024.
Pour une résidence moyenne évaluée à 324 000 $, cela signifie une augmentation de 72 $. « Je pense que les gens seront très satisfaits, souligne le maire Antoine Tardif. Ce qui nous permet d’avoir une hausse moyenne à 2,4%, c’est notamment le travail d’optimisation fait par nos équipes, mais c’est attribuable aussi aux nouveaux revenus générés par les records qu’on connaît en termes d’investissements et de croissance et aux subventions que nous allons chercher. »
En subventions, la Ville obtient plus de 2,2 M $ que ce qu’elle a reçu en 2024. Les subventions, dans le budget 2025, représentent 10,1% des revenus.
Les commerces et les industries, en fonction de leur évaluation, font face, pour leur part, à des hausses de 3% et de 6% de leur avis d’imposition.
Avec une augmentation de 33% du nouveau rôle d’évaluation, les autorités municipales ont vu à abaisser le taux de taxation dans toutes les catégories d’immeubles.
Dans le secteur résidentiel, le taux passe de 0,835 à 0,689 $ du 100 $ d’évaluation. « Nous avons ramené les taux au plus bas niveau qu’ils ne l’ont jamais été », fait remarquer le maire Tardif.
Du côté de la tarification des services, des hausses s’observent partout, comme l’aqueduc qui passe de 219 $ à 241 $, les égouts qui grimpent de 18 $ à 74 $ ou encore les matières résiduelles en hausse de 207 $ à 227 $. Mais toutes ces augmentations sont incluses dans le compte de taxes global.
Le budget 2025 comprend, par ailleurs, une nouvelle mesure, à savoir une contribution pour l’augmentation de la canopée à Victoriaville. Pour les citoyens, il s’agit d’un montant de 15 $ toujours compris dans l’avis d’imposition. Pour les propriétaires d’immeubles de six logements et plus, pour les commerçants et les industriels, le montant se situe, selon les catégories, à 140 $, 280 $, 330 $ ou 370 $. « Notre canopée se situe à 22% et nous visons 30% pour avoir un couvert forestier intéressant. Nous n’avons pas fixé d’échéancier, mais nous avons établi une stratégie prévoyant des investissements », indique le premier magistrat.
« D’ici 2026, on prévoit planter 10 000 arbres », note le directeur général Yves Arcand. Différents sites ont été ciblés, notamment au réservoir Beaudet, au centre-ville et sur des emprises de rues.
Les dépenses
Les principales augmentations des dépenses se situent au chapitre du transport (+2,7 M $) en raison de la hausse du coût en transport collectif et de l’hygiène du milieu (+1,9 M $).
Pour illustrer le tout, pour chaque dollar provenant des taxes des citoyens, 19 sous vont au transport et à l’hygiène du milieu, 18 sous aux loisirs et à la culture, 14 sous à la sécurité publique, 13 sous au remboursement de la dette et 11 sous à l’administration générale.
Les projets
Victoriaville, en 2025, doublera ou presque ses investissements en matière de pavage, de réfections de rues et de trottoirs, la somme passe de presque quatre millions à près de huit millions de dollars.
La Ville poursuivra la mise à niveau de ses équipements à l’usine d’épuration Achille-Gagnon, continuera la décarbonation des bâtiments avec le Colisée Desjardins et le Pavillon Jean-Béliveau et procédera à l’aménagement d’une piste cyclable en bordure du boulevard Jutras Ouest.
« Nous sommes aussi en appel d’offres pour entreprendre au printemps la construction de l’infrastructure multifonctionnelle comprenant une patinoire réfrigérée », précise Antoine Tardif.
En conclusion, le maire parle d’un budget qui s’inscrit « dans la continuité avec avec des augmentations limitées et raisonnables malgré l’inflation et l’augmentation des coûts ». En quatre ans, les élus ont pu maintenir à environ 2% chaque année la hausse du compte de taxes résidentiel. « Pour la Ville, la gestion efficace de l’argent des contribuables constitue une priorité. Malgré les responsabilités grandissantes dans le monde municipal, nous sommes toujours en mode solution, ce qui nous permet d’innover dans nos façons de faire, de poursuivre les investissements et d’avoir une ville attractive », conclut-il.