SAQ : « Comme une claque en plein visage »

À la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR), la nouvelle du déménagement éventuel de la succursale de la Société des alcools du Québec (SAQ) du centre-ville vers le secteur de la rue de l’Aqueduc a été reçue « comme une claque en plein visage », souligne le directeur général, Frédérik Boisvert.

Une décision, selon lui, bien difficile à comprendre. « La SAQ veut déménager pour vendre quelques bouteilles de plus. Pourtant, elle dispose d’un endroit unique au centre-ville, un secteur appelé à un achalandage accru avec les projets d’habitation, de densification et même de l’implantation d’un hôtel. Et la SAQ sera la première à en bénéficier », soutient Frédérik Boisvert en entrevue téléphonique avec le www.lanouvelle.net.

La revitalisation du centre-ville, ajoute-t-il, est une véritable réussite. « On a déployé ces dernières années beaucoup d’efforts, de ressources et d’argent. On a réussi à considérablement diminuer, de l’ordre de 12%, le taux d’inoccupation commercial au rez-de-chaussée. Le centre-ville revit grâce au travail accompli, aux investissements et à l’aide du gouvernement », rappelle-t-il, tout en insistant sur le travail de consolidation qui doit s’effectuer.

Le directeur général de la CDEVR dit comprendre que la SAQ, bien qu’elle soit une société d’État, a son indépendance. Il dit croire qu’elle a à cœur le bien-être des communautés et des villes.  « Mais il lui manque un bout de l’équation. Elle n’a pas le portrait complet », note-t-il.

Frédérik Boisvert invite donc la SAQ à revoir sa décision et à venir s’asseoir autour de la table avec les intervenants. « Il faut discuter. C’est en se parlant qu’on va résoudre le problème. Il faut comprendre l’impact névralgique du centre-ville, analyser la vision future de la ville. Tous les projets à venir amèneront une population accrue, ce qui sera bénéfique pour l’activité économique et la SAQ en profitera », assure le DG de la CDEVR.