Revers à la CPTAQ : Plessisville n’abandonne pas le projet
Le conseil municipal de la Ville de Plessisville exprime sa grande déception face à la décision de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) de rejeter sa demande d’exclusion pour des terrains stratégiques en zone verte pour le développement du parc industriel Germain-Massicotte.
Les élus et l’équipe municipale évaluent actuellement les options et entendent poursuivre les démarches pour faire avancer ce projet incontournable pour le développement de la région.
« Nous avons vécu plusieurs refus depuis le regroupement, mais au sommet de toutes les déceptions vécues par le conseil et l’administration municipale dans la dernière année, figure la fin de non-recevoir de la CPTAQ face à la demande de révision de Plessisville », commente le maire Pierre Fortier.
Comme c’est le cas pour plusieurs autres projets au Québec qui essuient les refus de la CPTAQ, la Ville de Plessisville a reçu cette décision défavorable avant les fêtes. « Il est important de se rappeler que ce projet visait entre autres à renforcer le positionnement de la région dans le secteur agroalimentaire. Nous avions un projet soigné, bien monté, respectueux des usages et de nos producteurs agricoles. Nous avions dressé avec la MRC un inventaire exhaustif des terrains. Pour nous, ce refus est insensé dans le contexte où nous avions pris soin de limiter notre demande à des besoins réalistes pour nos entreprises déjà bien établies à Plessisville et dans la région », ajoute le maire, Jean-François Labbé.
Recul nécessaire
Les maires, Jean-François Labbé et Pierre Fortier, déplorent le fait que des fleurons comme Citadelle, Fruit d’Or ou Machinex et une dizaine d’autres entreprises soient contraintes de freiner leur développement en raison de cette décision, mais ils n’entendent pas baisser les bras. « Nos industries se retrouvent dans une situation intenable : elles ne disposent plus d’espace à Plessisville pour répondre à leurs besoins de croissance et assurer leur avenir. La pression est également grande pour préserver nos emplois en région », souligne le maire Labbé.
Cependant, il importe de faire un choix responsable et de prendre le recul nécessaire pour bien analyser la décision et s’inspirer de dossiers similaires au Québec. L’objectif de tous est de trouver une nouvelle voie de passage pour ce projet crucial qui vise à soutenir le développement promis à la population au cours du processus de regroupement.
Rappelons que la CPTAQ évalue de manière régionale la disponibilité des terrains avant d’accepter une nouvelle demande d’exclusion de la zone agricole. Dans sa décision, elle réfère à d’autres espaces appropriés qui seraient disponibles sur le territoire de la MRC, dans d’autres municipalités. Ces espaces dispersés et distancés des entreprises ciblées dans la demande d’exclusion ne sont pas adaptés au projet déposé.
À Plessisville, dans l’état actuel des choses, plus aucun terrain n’est disponible pour accueillir des entreprises qui souhaitent s’installer dans le parc industriel ou prendre de l’expansion.