Rétro 2024 : un mois de février tragique
Des drames ont marqué le deuxième mois de l’année, entraînant le décès d’une femme et d’un homme.
À Victoriaville, une femme de 70 ans, Ginette Auger, a perdu la vie dans l’incendie qui a éclaté dans son logement d’un immeuble de la rue Notre-Dame Ouest, à l’intersection de la rue Dubord, à Victoriaville.
Le temps pressait à l’arrivée des pompiers. Le capitaine Stéphane Michaud a demandé une aide rapide à la Sûreté du Québec. Pompiers et policiers ont entrepris l’évacuation de l’immeuble.
Les sapeurs de Victoriaville ont répondu à une alarme générale. L’intervention a mobilisé ainsi 32 pompiers victoriavillois et cinq autres de Princeville qui ont assuré une couverture du territoire à la caserne.
L’incendie a été limité au logement en question et à celui du dessus qui a vu son plancher endommagé. Les dommages sont évalués sommairement à 100 000 $.
Prisonnier de son véhicule
Un Victoriavillois, Pierre Lefebvre, 67 ans, a tragiquement perdu la vie dans un accident survenu sur le boulevard Jutras Ouest à la hauteur de la rue Lambert à Victoriaville.
L’automobiliste, a indiqué la Sûreté du Québec, a d’abord percuté un arbre. Puis, en faisant marche arrière, le véhicule s’est retrouvé profondément dans un fossé et a pris feu.
Aucune église sacrifiée
Une entente de principe, intervenue entre la Ville de Victoriaville et la Fabrique Sainte-Victoire, prévoit l’acquisition par la Ville de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption de la rue Larivière au coût d’un million de dollars.
La Ville s’engage également à verser 500 000 $ en biens et services pour une période de 10 ans.
Non seulement l’église Sainte-Victoire, dont l’avenir apparaissait plus qu’incertain en octobre 2023 pourra continuer ses activités, mais aucune église n’est sacrifiée. La Ville permettra même à la paroisse de tenir à l’église Notre-Dame-de-l’Assomption ses deux messes par semaine les mardis et dimanches matin.
Quant à l’église Sainte-Famille, la Fabrique entend lui donner une cure de jeunesse.
Heureux, le maire Antoine Tardif souhaitait voir l’église Sainte-Victoire conserver sa vocation. « Un sondage a révélé qu’elle était l’église la plus appréciée. C’est celle aussi qui revêt le plus important caractère patrimonial », a-t-il exprimé. De plus, la Ville avait dans sa mire le site de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption afin d’y réaliser un important projet de développement de logements abordables. Et plus encore. On y voit une belle occasion de fournir un toit à plusieurs organismes qui ont des besoins.
Alors que la Fabrique Sainte-Victoire se trouvait confrontée à des choix difficiles en raison des coûts onéreux de réparation, l’entente vient lui assurer un avenir. « Ça nous donne une bouffée d’oxygène qui nous était nécessaire sans quoi on se dirigeait vers un cul-de-sac », faisait remarquer le président de la Fabrique, Jean-Paul Bergeron.
Controverse entourant Éric Lapointe
À la suite de la controverse soulevée à l’annonce de la venue du rockeur Éric Lapointe comme l’un des deux grands spectacles gratuits présentés par la Ville de Victoriaville dans le cadre du VictoFest, la Ville a changé son fusil d’épaule, a fait savoir le maire Antoine Tardif lors de la séance du conseil, précisant que le spectacle du rockeur était maintenu dans le cadre du nouveau festival, mais qu’il ne fera pas partie des spectacles gratuits.
Le maire Tardif a pris le soin de préciser qu’à la suite d’une analyse faite par les équipes de la Ville, le conseil municipal était somme toute à l’aise de présenter le spectacle d’Éric Lapointe le 1er juillet « considérant que l’homme a fait face à la justice, qu’il a bénéficié d’une absolution et qu’au cours des dernières années, il a fait des prestations et qu’il en fera encore cet été ».
Le premier magistrat a fait cependant valoir que les élus demeurent à l’écoute de la population et qu’ils sont sensibles aux représentations de la Maison La Volte-Face. « Notre objectif avec nos spectacles n’est pas de créer une controverse, mais d’offrir au plus large public possible des soirées gratuites et festives », a fait valoir Antoine Tardif.
Collision mortelle à Lyster : quatre recommandations du coroner
Le coroner Me Pierre Bélisle a formulé quatre recommandations dans son rapport entourant le décès d’un jeune garçon de 5 ans de Lyster survenu en décembre 2021 lors d’une collision entre un autobus scolaire et un camion-nacelle. Le soleil et une signalisation déficiente ont joué un rôle, selon lui, dans ce drame.
Pour assurer une meilleure protection de la vie humaine, plusieurs intervenants doivent être mis à contribution, estime Me Bélisle, afin de rendre plus efficace le respect des normes réglementaires touchant les moyens à déployer sur les chantiers exécutés sur les routes.
Le coroner Bélisle formule, à l’intention de la CNESST, du ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec et au ministère de la Sécurité publique, quatre recommandations liées à la sensibilisation et à la formation portant sur la signalisation routière, à l’accès gratuit pour les municipalités au Tome V portant sur les normes de la signalisation routière et à l’importance pour les patrouilleurs policiers de porter une attention particulière aux travaux en activité sur les routes et aux abords des routes et de signaler à la CNESST toute situation pouvant représenter un enjeu de sécurité pour les travailleurs et les usagers de la route.
Sainte-Hélène-de-Chester : un gros projet sème la controverse
À Sainte-Hélène-de-Chester, le projet de construction d’un nouvel hôtel de ville et d’une bibliothèque passe difficilement auprès de la population de 400 habitants. Une cinquantaine de résidents ont assisté à la séance du conseil municipal au cours de laquelle les élus ont présenté l’esquisse du projet et les coûts estimés, les soumissions ayant été ouvertes la veille.
La Municipalité a reçu quatre propositions s’élevant chacune au-delà de trois millions de dollars. La plus basse soumission s’établit à un peu plus de 3,1 M $ et la plus élevée se situant à plus de 3,5 M $.
Cet important projet, a-t-on précisé, doit être principalement financé par des subventions à la hauteur de 90%.
Une fois que le montage financier sera complété, le conseil municipal devait présenter le tout aux citoyens.
Le pont de Saint-Samuel devenu réalité
« Après plusieurs années de travail, on est heureux que ce soit fini », s’exprimait Pierre Leblanc, président du Club de motoneige Alléghanish des Bois-Francs, au moment d’inaugurer le pont de Saint-Samuel qui a commandé des investissements de près de 715 000 $.
Ce pont, situé près de l’intersection de l’autoroute 955 et du 2e rang, surplombe la rivière Bulstrode et constitue le lien principal entre le nord et le sud de la région du Centre-du-Québec.
Cette inauguration survient donc après de longues démarches entamées à partir de 2017.
« C’est un grand projet et, au-delà du sport qui est très agréable à pratiquer, ce sont des retombées économiques importantes pour notre région, a soutenu le président de la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR), Antoine Tardif. La concrétisation de ce pont était nécessaire pour connecter tout le réseau du Centre-du-Québec et les autres régions. Ça a des retombées importantes pour les motoneigistes, mais aussi pour tous nos commerçants, nos hôteliers et nos restaurants. »
Décision crève-cœur pour le CA du Cégep
Devant de nombreux étudiants, enseignants et représentants du campus montréalais, le conseil d’administration du Cégep de Victoriaville a approuvé majoritairement, à 15 voix contre deux, la fermeture en 2027 du pavillon de l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie de l’avenue De Lorimier à Montréal pour centraliser toutes ses activités dans ses installations de Victoriaville.
Cette décision difficile était nécessaire, selon le directeur général du Cégep, Denis Deschamps, notant que ce dossier se travaille depuis plus de trois ans et demi. « La fermeture n’était pas notre premier choix, mais malheureusement, plusieurs éléments nous ont amenés à réfléchir à cette option », a-t-il confié, tout en évoquant des enjeux de fonctionnement, d’immobilisations, d’appareillage et d’outillage. Le directeur général a aussi fait valoir le déclin de la population étudiante au campus montréalais depuis 20 ans. De 134 étudiants en 2002, le pavillon en dénombre actuellement 72. « Depuis 20 ans, la décroissance suit une pente lente et graduelle et on n’avait pas de possibilité de se développer autrement que par ce programme unique à Montréal. Il n’y avait pas d’autres possibilités. »
La décision d’une centralisation s’est imposée après analyse de l’ensemble du dossier. Il a été décidé de regrouper l’ensemble de nos activités à Victoriaville et d’avoir ainsi une offre beaucoup plus forte, plus en synergie, toujours bien adaptée aux besoins de la main-d’œuvre.
Diego Scalzo de retour à la mairie de Warwick
Les électeurs et électrices de Warwick se sont prononcés : ils ont élu Diego Scalzo à la mairie. Un retour à ce poste pour celui qui l’a occupé de 2013 à 2021 avant de le laisser pour tenter l’aventure de la politique fédérale avec le Bloc québécois.
Diego Scalzo a défait son adversaire, l’ex-conseillère Amélie Hinse, en récoltant 861 votes contre 531, une majorité de 360 voix.
Au siège numéro 3, celui qu’occupait Amélie Hinse avant de démissionner pour se lancer dans la course à la mairie, Dominic Fournier l’a facilement emporté sur Gilles Pilon avec une majorité de 906 votes, obtenant 1147 voix contre 906 pour son opposant.
Au total, 1432 des 3790 électeurs et électrices habiles à voter se sont exprimés, un taux de participation de 37,78%.
Nouvel agrandissement pour la Fromagerie du Presbytère
La Fromagerie du Presbytère de Sainte-Élizabeth-de-Warwick procède actuellement à l’agrandissement de son église, un projet commandant un investissement d’environ deux millions de dollars et auquel on réfléchit depuis deux ans et sur lequel la chargée de projet Stéphanie Ouellet planche activement depuis un an.
L’actuel projet était devenu nécessaire pour l’entreprise en croissance, désireuse de développer davantage le marché du fromage à raclette avec la Religieuse.
Comme l’agrandissement d’une église constitue tout un projet, l’équipe de la Fromagerie du Presbytère a tenu à bien faire les choses. « Ça a été long et délicat comme travail avec les architectes pour s’assurer de conserver le cachet du bâtiment. On agrandit une église, ce n’est pas une grange qu’on fait, a observé Jean Morin. Cela se fait dans le respect du patrimoine. Ça a toujours été important pour nous, tant pour le presbytère, le magasin général et l’église. »
Importants investissements dans l’ouest de la ville
Le boulevard Jutras Ouest rétréci à une voie en direction est, prolongement vers l’ouest de la piste multifonctionnelle et construction domiciliaire, bref, le conseil municipal de Victoriaville a fait part, en février, d’un développement important à venir dans le secteur ouest de la ville.
L’ensemble de ce projet échelonné sur trois ans totalise trois millions de dollars.
Le prolongement du sentier multifonctionnel comporte un réaménagement du boulevard Jutras Ouest dans ce secteur, entre le parc des Abénakis et la rue Notre-Dame Ouest.
Le boulevard sera amputé d’une voie pour permettre l’aménagement de la piste cyclable.
En 2025, on complétera le tronçon jusqu’à la rue Notre Dame Ouest. Et en 2026, on prolongera la piste jusqu’au boulevard Pierre-Roux Ouest où, de concert avec le ministère des Transports du Québec (MTQ), on sécurisera l’intersection des boulevards Pierre-Roux Ouest et Jutras Ouest pour faciliter le passage des cyclistes et connecter le quartier situé derrière les commerces Tim Hortons et Accent Meuble.
La Ville compte bien exploiter, par ailleurs, le potentiel de développement résidentiel que représentent les terrains lui appartenant en bordure du boulevard Jutras Ouest, à côté des lignes d’Hydro-Québec, non loin de la courbe à proximité du quartier Montcalm. On pourrait y voir naître une centaine d’unités d’habitation.
Villeroy : des bovins abandonnés et morts de faim
« Un cas extrêmement grave de négligence et de cruauté envers les animaux », ont conclu des experts dans le dossier de la Ferme du long chemin de la route 265 à Villeroy où près d’une cinquantaine de bovins laitiers sont morts de faim après avoir été abandonnés. Les infractions relevées, survenues en mai 2022, ont mené à des amendes totalisant 35 000 $.
L’exploitant de la ferme, qui a cessé depuis ses opérations, a été condamné à des amendes de 5000 $ et de 10 000 $ selon les infractions pour un total de 35 000 $.
La situation a été mise au jour lorsque le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec a reçu des plaintes à son bureau concernant des odeurs nauséabondes et de putréfaction.
Le rapport vétérinaire, dont le www.lanouvelle.net a pu prendre connaissance, indique une situation de déshydratation avec des animaux d’une extrême maigreur. Les expertes au dossier confirment la thèse d’animaux abandonnés et morts de faim. Une vétérinaire a décrit « une scène d’horreur, une quarantaine de cadavres de bovins morts, attachés par leur chaîne, en état de putréfaction avec une odeur insoutenable et baignant dans leurs excréments ».
Une situation qualifiée par les expertes de « cas extrêmement grave de négligence et de cruauté envers les animaux ». L’abandon des animaux, note-t-on, les a condamnés à une longue agonie. Ils ont été soumis à l’anxiété et à des souffrances excessives menant à la mort. « Un cas de cruauté extrême », peut-on lire.
Le 27 mai 2022, le propriétaire, dans une déclaration écrite, reconnaissait la mort de 49 bovins laitiers depuis au moins le 3 mai et que les carcasses n’avaient pas été disposées selon les normes applicables.