Réorganisation scolaire : l’école Monseigneur-Grenier la plus touchée

Pour l’année scolaire 2025-2026, 90 élèves de l’école primaire Monseigneur-Grenier seront déplacés vers les écoles La Ribambelle et Le Manège fusionnées en un seul établissement.

C’est ce qu’ont appris les parents de ses élèves réunis, mardi soir, dans le gymnase de l’école. Les enfants déplacés proviennent d’un secteur du Domaine Colonial.

L’information sur cette réorganisation scolaire a été communiquée par la directrice générale par intérim du Centre de services scolaire des Bois-Francs (CSSBF), Marylène Plante, le directeur général adjoint Frédéric Gagnon et la directrice du Service du transport et de l’organisation scolaire, Marie-Claude Turbide.

Les élèves qu’on doit déplacer fréquenteront dès l’an prochain l’école La Ribambelle pour les élèves de la maternelle 4 ans à la troisième année et l’école Le Manège pour les enfants de la quatrième à la sixième année.

La Ribambelle, une école dédiée à la clientèle préscolaire, a dû changer de vocation puisque l’espace ne suffisait plus pour l’accueil de nouveaux enfants.

À la rentrée 2025-2026, les enfants de maternelle 4 et 5 ans se retrouveront dans les écoles de quartier.

Les nouvelles réalités, la venue des maternelles 4 ans, l’ajout de nouveaux quartiers et l’arrivée de nouvelles familles ont contraint le CSSBF à une révision majeure des bassins, ce qui n’avait pas été fait depuis une vingtaine d’années.

Chaque école a un bassin, un territoire qui lui est dédié.

Toutes les écoles de Victoriaville sont touchées par la réorganisation. Certaines d’entre elles accueilleront des élèves alors que d’autres établissements, comme Monseigneur-Côté, verront une partie de leur clientèle être dirigée vers d’autres lieux.

« On a effectué plusieurs simulations, étudié, regardé tous les scénarios possibles parce que la dernière chose qu’on veut, c’est le déplacement d’élèves. C’est toujours la dernière option. On a voulu déplacer le moins d’enfants possible », a assuré Marie-Claude Turbide.

« On a revisité tous les scénarios jusqu’à la dernière minute, a assuré Frédéric Gagnon. On a travaillé avec notre tête et notre cœur. »

La crainte que les enfants soient déplacés dans une autre municipalité n’avait pas sa raison d’être, a-t-on noté. « Oui, il y a des places disponibles à Saint-Valère, mais ce scénario n’a pas été regardé. On n’a pas envisagé de déplacer des enfants vers une autre municipalité. Déjà qu’un changement d’école est assez émotif. On s’est plutôt demandé s’il y avait des écoles à Victoriaville pouvant accueillir les élèves de Monseigneur-Grenier », a expliqué Marie-Claude Turbide.

Les dirigeants du CSSBF parlent de choix déchirants, sachant bien qu’il s’agit d’un dossier très émotif.

Malgré tout, les échanges, mardi soir, se sont faits dans un climat respectueux et courtois.

« Ça vient me chercher, a exprimé une maman. J’apprécie vos explications, mais je les trouve très politiques. Il y a une pétition qu’on a lancée. Mais comment fait-on pour continuer à s’y opposer? »

À cela, le directeur général adjoint Frédéric Gagnon a répondu que le conseil d’administration constitue l’endroit approprié. « C’est l’instance, le bon endroit pour vous faire entendre et émettre vos opinions. »

« Vous bouleversez la vie de nos enfants », « mon fils va perdre tous ses amis », on n’a pas été consulté et considéré », voilà certains commentaires exprimés par des parents.

« On a regardé tout ce qui pouvait être fait, on a tout essayé, mais il n’y avait pas d’autres options », a rappelé la directrice du Service du transport et de l’organisation scolaire, Marie-Claude Turbide.

Certains, toutefois, y perçoivent du positif. Un membre du conseil d’administration a pris la peine de saluer tout le travail qui a été effectué. « Ça ne sera jamais parfait et assurément la décision va décevoir des gens. Mais nos enfants vont intégrer un nouveau modèle qui se bâtira avec une nouvelle clientèle, la nôtre. »

Le CSSBF terminera jeudi à l’école Pie-X sa tournée de rencontres des parents après avoir informé, mercredi soir, les parents d’élèves de l’école Notre-Dame-de-l’Assomption.

Les dirigeants du CSSBF rencontrent également aujourd’hui (mercredi) le maire Antoine Tardif et les députés Eric Lefebvre et Alain Rayes pour les informer des derniers développements de cette réorganisation scolaire.

Le CSSBF doit brosser quelque part vers la fin de la semaine, possiblement en après-midi vendredi, un portrait complet de cette réorganisation.

On sait déjà que le CSSBF vient régulariser la situation de l’école Notre-Dame-des-Bois-Francs. « On a réussi à conserver le bassin sans aucun déplacement. Un petit nombre d’élèves du secteur des rues Crochetière, Paris et Girouard allait à la Ribambelle pour la maternelle, puis à l’école Saint-Christophe de la première à la quatrième année pour finir à l’école Saint-David pour la cinquième et sixième année. Dès l’an prochain, ils n’iront pas à Saint-David au grand bonheur des parents. On fera une école de grands à Saint-Christophe. Ainsi, de la maternelle 4 ans à la quatrième année, tout se passera à l’école Notre-Dame-des-Bois-Francs, puis les élèves se retrouveront à l’école Saint-Christophe pour la 5e et 6e année », a fait savoir Marylène Plante.