Projet éolien : une question qui agace

Le projet éolien a, de nouveau, refait surface à la séance d’avril du conseil municipal de Victoriaville à la faveur d’une nouvelle question de la citoyenne Johanne Allard, à savoir s’il était possible qu’une éolienne puisse être classifiée comme un bâtiment de ferme et les avantages que pourrait en retirer un agriculteur.

Le maire Antoine Tardif est demeuré posé et respectueux. Mais on a pu sentir dans sa réponse un certainement agacement. « C’est qu’à toutes les séances, vous venez avec une nouvelle question sur une formalité d’un contrat ou d’un addenda dans un processus en lien avec un agriculteur ou avec la définition d’un bâtiment ou de son usage. Je crois vous avoir souvent dirigée vers le site Web de la MRC d’Arthabaska où il y avait l’ensemble des explications », a-t-il répondu, ajoutant que le processus suit son cours.

« Il y a une opportunité d’aller poser des questions au niveau de la MRC d’Arthabaska parce qu’elle est le porte-étendard de ce projet éolien, a-t-il ajouté.

Je ne veux pas vous manquer de respect, bien au contraire, mais je pense qu’on s’éternise et on s’étire avec les questions sur le projet éolien de séance en séance. Et malheureusement, les réponses que je vous offre ne semblent jamais répondre à toutes les nouvelles questions qui vous viennent. »

Le maire Tardif a, une fois de plus, invité la citoyenne à adresser ses questions aux responsables du projet à la MRC qui est le porte-étendard du projet. « Je vous assure qu’ils vont vous répondre et que vous aurez les réponses à vos questions. »

« C’est beau la MRC, a répliqué la citoyenne, mais quand je vais poser une question, les citoyens de Victo ne connaissent pas la réponse parce que les séances ne sont pas télédiffusées. »

Le premier magistrat l’a rapidement interrompue. « Quel est votre objectif, madame? D’avoir les réponses à vos questions ou de diffuser votre message? 

C’est clair, a-t-il exprimé, on ne partage pas la même vision du projet éolien. Vous croyez qu’on cache des informations, mais je vous assure qu’on ne le fait pas. Je ne sais vraiment pas ce qu’on peut faire de plus dans ce dossier. »

Johanne Allard a soutenu qu’il est nécessaire pour les citoyens d’obtenir toutes les informations. « C’est un financement public énorme, c’est aussi pour les citoyens un dossier énorme au plan environnemental. Et avec ces informations qu’on ne connaît pas et qui nous arrivent de partout, je trouve ça préoccupant », a-t-elle plaidé.

La résidente a réitéré son souhait de voir les séances de la MRC être télédiffusées. « Car si je ne vais pas à l’assemblée, je ne sais pas ce qui se passe. Je pense que c’est important pour les citoyens d’avoir ces informations. »

À cela, le maire Tardif a souligné que les médias locaux assistaient à chacune des séances. « Si vous soulevez une question ou avancez un propos, vous pouvez être certaine que cela sera couvert et fort probablement partagé dans nos médias régionaux. »

« Mais les médias, ils ciblent des choses, donc ce n’est pas toujours tous les éléments qui sont traités », a fait remarquer la citoyenne.

Avant de quitter le micro, la citoyenne s’est interrogée à savoir pour qui était organisé le souper du maire. « Et à 85 $ le billet, c’est ouvert à tous les citoyens? », a-t-elle questionné.

Le maire Antoine Tardif lui a expliqué que l’événement relève de la Chambre de commerce et d’industrie des Bois-Francs et de L’Érable. « La Chambre invite ses membres. Mais les citoyens peuvent aussi s’inscrire. Il y a des billets pour les non-membres.  Et on s’assure, encore une fois, que ce soit diffusé à la TVCBF et sur la page Facebook de la Ville. Tous ceux qui ont un intérêt quant aux projets que nous travaillons et aux annonces qui seront faites peuvent y avoir accès en temps réel et tout à fait gratuitement. »

Programme instauré

Le conseil municipal a adopté le règlement venant instaurer le Programme de soutien aux événements majeurs. Il s’agit, en fait, d’une mise à jour complète du processus de soutien et de l’accompagnement accordé aux événements majeurs.

« Ce programme s’inscrit en parfaite adéquation avec notre volonté d’attirer des événements sur le territoire de Victoriaville et de bien encadrer ces événements, de même que le soutien financier qu’on leur accorde, a expliqué le maire Tardif.

Avec notre planification stratégique, nous avons cette volonté d’augmenter le tourisme d’affaires, le tourisme sportif et le tourisme événementiel. On en a de beaux exemples. Ce nouveau programme, ce nouveau cadre d’analyse viendra encadrer le soutien offert aux promoteurs. »

Contributions financières

La Ville de Victoriaville accorde au Collège Clarétain un montant de 400 000 $ par année pour les années 2024 à 2028 à titre de subvention d’aide au fonctionnement.

Elle lui consent aussi une subvention additionnelle d’aide au fonctionnement de 185 000 $ par année pour les années 2029 à 2033. Ces aides demeurent conditionnelles à la mise aux normes de l’aréna et à la construction d’un gymnase.

Par ailleurs, le conseil municipal a aussi autorisé des contributions totalisant près de 300 000 $ à une quinzaine d’organisations et d’organismes du milieu.

Entre autres, l’organisation du Grand Défi obtient, pour ses divers événements, un montant d’un peu plus de 121 000 $.

La Société du Musée Laurier touche, pour sa part, une somme de 50 000 $ et le Festival Hommes forts a droit à 35 000 $.

Le Support, de son côté, se voit remettre 20 000 $.

Les Fêtes victoriennes obtiennent 8940 $ annuellement pour les années 2024 à 2026 et se voient octroyer 4560 $ pour son événement.

Les organismes Action Toxicomanie et le Bureau de lutte aux infections transmises sexuellement et par le sang (BLITSS) empochent chacun 8000 $, tandis que des sommes de 7000 $ sont consenties à l’Association des familles monoparentales ou recomposées La Source et à Archives Bois-Francs.