Projet de la sablière : les opposants ne lâcheront pas le morceau

Bien que le processus municipal ait été complété avec l’adoption de la résolution concernant le projet de quelque 300 unités d’habitation sur le site de l’ancienne sablière d’Arthabaska, les opposants de ce projet n’ont pas l’intention de baisser les bras. 

Gilles Labrosse, du comité de citoyens « Sauvons la sablière d’Arthabaska », qui suit le dossier depuis les débuts il y a quelque 20 mois, a laissé entendre que les membres du groupe se rencontreront afin d’établir la teneur des prochaines interventions. 

Si le processus municipal a été complété, il faut savoir qu’on est encore bien loin de la première pelletée de terre du projet immobilier. La prochaine étape est le certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement, une procédure qui peut prendre de 12 à 18 mois. 

Les pressions du comité de citoyens « Sauvons la sablière d’Arthabaska » ont permis au groupe de faire des gains. Le projet a notamment été revu à la baisse et de nombreux mécanismes ont été mis sur pied afin d’assurer la protection des milieux humides et du Boisé-des-Frères-du-Sacré-Cœur.

M. Labrosse n’est pas pour autant satisfait. Il garde un goût amer des derniers mois. « Heureusement qu’il y a eu du monde pour s’opposer. Ce projet n’obtient pas l’acceptabilité sociale. Il n’y a pratiquement plus d’espaces naturels à Victoriaville, ce qui est insensé considérant la crise climatique actuelle. Il faut continuer à combattre cette politique dont la démocratie s’avère absente », a-t-il mentionné. 

Il a avancé que la Ville de Victoriaville se targue d’être le leader du développement durable, mais que ça ne se reflète pas dans ses actions. « Nous ne sommes pas contre la densification, mais ça doit se faire aux bons endroits. Il y a de la place ailleurs, à Victoriaville, pour ce type de projets », a-t-il dit. 

Gilles Labrosse a assuré que le comité de citoyens « Sauvons la sablière d’Arthabaska » demeurera actif dans une perspective encore plus large que le projet immobilier Le Havre du Sacré-Cœur. « La vision de la Ville n’est pas démocratique et elle n’est pas axée sur l’environnement. La politique est dédiée aux intérêts privés. Le projet de la sablière n’est pas une exception. Il faudra ultérieurement surveiller le sort réservé au boisé du Colonial », a-t-il laissé entendre. 

Avant la séance de février du conseil municipal de Victoriaville, quelque 120 opposants au projet ont marché à proximité de l’hôtel de ville avant de prononcer quelques discours, toujours à l’extérieur. Outre le comité de citoyens « Sauvons la sablière d’Arthabaska », Mères au front Arthabaska-Érable et le Comité d’écologie et d’actions sociales du Cégep de Victoriaville étaient représentés.