Proche aidance : un bon jumelage entre le bonheur et la différence pour Anick Gosselin
En plus d’être une mère dévouée, Anick Gosselin a bien intégré la notion de proche aidante dans son quotidien. Cette Victoriavilloise réussit à remplir avec bonheur cette mission auprès de son fils Taoh, qui est atteint de trois handicaps invisibles, et de Mélodie, la fille de son conjoint, qui vit avec une déficience intellectuelle et cinq autres diagnostics.
Mme Gosselin a appris, aux côtés de son conjoint, à faire quelques « deuils » et à concentrer leurs efforts afin que tout se passe bien, en famille, pour que Tahoh, Mélodie et leurs autres enfants aient une vie confortable et agréable. « J’ai moi-même changé d’emploi afin de m’ajuster à cette réalité. Mon poste d’intervenante pour Autisme Centre-du-Québec me permet d’avoir un horaire plus flexible », mentionne-t-elle.¸
Taoh, âgé de 11 ans, a eu longtemps des retards au niveau de la parole. Ses troubles du spectre de l’autisme, déficit de l’attention avec hyperactivité, entre autres, demandent bien davantage de temps. Sa mère doit assister à plusieurs rendez-vous avec lui le jour et en semaine. « Les routines du matin et du soir sont plus complexes. Mais j’ai pu compter sur l’aide d’une technicienne en éducation spécialisée et d’une ergothérapeute », raconte-t-elle. Âgée de 21 ans, Mélodie aura besoin d’un soutien spécial pour toute sa vie.
« Elle nécessite de l’aide en tout temps, même pour prendre sa douche et pour cuisiner. Mais la médication lui fait beaucoup de bien. Et on a arrangé les choses, au niveau familial, afin de lui apporter de la stabilité et un environnement sécurisant. Ses interactions avec sa grand-mère lui font aussi beaucoup de bien. Mélodie est très heureuse, malgré tous ces ajustements », confie-t-elle.
Avec en plus le support de Loufélix, le grand frère de Taoh âgé de 13 ans, lui-même un proche aidant , Anick Gosselin affirme qu’avec détermination et patience, il est fort possible de très bien s’en sortir. « Il faut savoir s’écouter et s’exprimer. Quand on est fatigué, on doit le dire. Les ressources sont là et on ne doit pas hésiter à en bénéficier. Un moment de répit peut faire une grande différence », mentionne-t-elle.
Une personne sur quatre agit comme proche aidante, mais plusieurs d’entre elles ne se reconnaissant pas dans ce rôle. « On doit reconnaître cette réalité, ce qui facilite la compréhension et qui nous aide ainsi à bien vivre cette expérience. C’est important d’en prendre conscience et de s’écouter. Pour ma part, ce fut d’un grand secours et je peux ainsi accomplir mon rôle dans le bonheur », conclut-elle.