Preuve close au procès de Paul-Émile Therrien

Peu avant 11 h, jeudi, au palais de justice de Victoriaville, le procès de Paul-Émile Therrien, cet octogénaire accusé de délits sexuels, a été ajourné jusqu’au 20 janvier 2025.

En tout début d’audience, jeudi, au quatrième jour de ce procès présidé par le juge Pierre Lortie de la Cour du Québec, l’avocate de l’accusé, Me Isabel Schurman a terminé, en quelques minutes, l’interrogatoire de Paul-Émile Therrien entamé la veille (mercredi).

Tout de suite après, le représentant du ministère public, Me Michel Verville a entrepris de le contre-interroger pendant une heure, abordant certains éléments entendus lors de l’interrogatoire, notamment ses problèmes érectiles. Ceux-ci, a dit l’accusé, ont même débuté avant 1981, mais depuis cette année-là « c’est mort » malgré les consultations médicales et le recours à différents produits, ginseng, Viagra et Cialis.

Le procureur de la poursuite l’a aussi questionné sur l’arme à feu, le revolver reçu de son père en 1993 et qui a été rendu inopérant par un armurier.

Des questions ont aussi porté sur les documents, les significations judiciaires reçues par l’accusé.

À la fin du contre-interrogatoire, Me Schurman de la défense a déclaré sa preuve close.

En raison de ce dossier qualifié de « délicat et sensible » par le juge Lortie, le magistrat estime utile que les avocats puissent avoir entre les mains les notes sténographiques du procès pour préparer leurs argumentations à faire valoir.

Voilà pourquoi la suite des procédures a été reportée, sans assignation, au 20 janvier 2025. À ce moment, une date devrait être fixée pour les plaidoiries.

Le juge Lortie a déjà fait savoir qu’il allait par la suite prendre le tout en délibéré avant de prononcer son jugement.

Paul-Émile Therrien fait face à 10 chefs d’accusation d’agression sexuelle, de contacts et d’incitation à des contacts sexuels et de menaces de causer la mort ou des lésions corporelles. Selon l’acte d’accusation, les faits présumés seraient survenus à différents moments entre octobre 1984 et mars 1998.

Une ordonnance de non-publication interdit d’identifier les plaignantes, de même que tout renseignement permettant de le faire.

Il s’agit d’un second procès pour l’homme de 85 ans qui, le 30 mars 2019, avait été reconnu coupable par un jury. L’accusé avait toutefois interjeté appel du verdict. Le 21 décembre 2021, la Cour d’appel du Québec rendait sa décision en cassant les verdicts de culpabilité et en ordonnant la tenue d’un nouveau procès.