Pour conclure le 50e du Parminou : soirées-bénéfices et hommages
C’est le 30 avril que se sont conclues les festivités entourant le 50e anniversaire du théâtre Parminou de Victoriaville. Cela s’est fait notamment par la tenue de la cinquième et dernière soirée-bénéfice, mais aussi avec des hommages à l’une des fondatrices toujours en place, Hélène Desperrier.
Cette dernière célébrait d’ailleurs en double puisque la soirée coïncidait avec son 76e anniversaire de naissance. L’équipe du Parminou n’a pas manqué de souligner ce fait à la fin de l’événement, notamment en présentant des vidéos du député Eric Lefebvre, du premier ministre François Legault et du ministre de la Culture Mathieu Lacombe qui félicitaient autant son travail que le 50e du Parminou. Elle a aussi eu droit à de bons mots, parfois remplis d’émotion, de la part d’un autre fondateur, Jean-Léon Rondeau et des bâtisseurs du Parminou, Michel Cormier, Réjean Bédard et Sylvie Lemay, une collègue de tournée. Rémy Girard, qui figure aussi parmi les six fondateurs du théâtre engagé, était également sur place pour l’occasion.
Hélène Desperrier, émue par les témoignages, a annoncé également qu’elle débutait dès lors une année sabbatique qui lui permettra de réfléchir afin de déterminer si elle retraite pour de bon du Parminou ou si elle reviendra au boulot après l’année en question. Un jeu a même été réalisé, déterminant certains pour et contre du côté du public. Elle avait déjà quitté, il y a une année environ, la codirection artistique, laissant toute la place à Jean-François Gascon, mais était toujours au boulot. Bien confiante dans la relève du Parminou, elle aura plusieurs mois pour déterminer la suite.
Les soirées-bénéfices
Le 30 avril marquait également la dernière de cinq soirées-bénéfices tenues au cours des derniers jours, directement dans la salle de répétition du Parminou. L’équipe a voulu offrir une prestation différente du cabaret théâtre habituel qui n’a plus lieu depuis la pandémie en 2020. « Nous avons fait ça ici pour être près des gens », a indiqué Jean-François Gascon.
Chacune des soirées a permis d’accueillir une soixantaine de personnes qui ont pu en apprendre davantage sur le Parminou et même vivre une expérience, comme le souhaitaient les organisateurs. La soirée a commencé dans une salle adjacente où un bureau avait été aménagé. Hugo Turgeon a expliqué la façon dont l’équipe s’y prenait pour recueillir le contenu utilisé pour l’élaboration des interventions théâtrales. Les gens présents ont donc pu vivre, en accéléré, un atelier de documentation vivante auquel ils ont même contribué. « C’est un moment important dans les étapes de création », a ajouté Jean-François Gascon avant d’inviter les spectateurs à prendre place dans la grande salle, en passant par les loges où ils ont pu voir les comédiens se préparer.
Quant au spectacle, il a été l’occasion de revoir plusieurs extraits de création du Parminou depuis 1974 jusqu’à aujourd’hui, permettant un survol rapide des 50 ans et de tout le travail accompli. L’équipe de jeu était constituée d’Ariane Coddens-Bergeron, Anne-Sylvie Gosselin, Hélène Desperrier, Hugues Fortin, Jérémie L’Espérance, Kariane Héroux-Danis et la marionnette Gigi. Des capsules vidéo et des extraits du documentaire réalisé pour le 40e du Parminou étaient également au programme. Cela a permis de donner un aperçu des nombreux thèmes abordés au cours des années, que ce soit la langue française, la santé mentale, l’égalité homme-femme ou l’épuisement parental, pour ne nommer que ceux-là. Les soirées-bénéfices, dont les résultats financiers restent à dévoiler, ont été autant d’occasions de constater que le Parminou, théâtre d’intervention, a toujours sa place dans le portrait culturel québécois.