Pompiers honorés à Daveluyville
À l’occasion de la Semaine de la prévention des incendies, la Régie des Chutes a honoré, samedi, deux de ses pompiers, Pascal Hébert et Robert Perreault, qui cumulent respectivement 20 ans et 22 ans de service.
Le directeur du Service de sécurité incendie (SSI), Éric Bergeron, leur a remis la médaille des pompiers pour services distingués offerte par la gouverneure générale du Canada, Mary Simon.
Sur le certificat accompagnant la médaille, s’y trouve inscrit « en reconnaissance de 20 ans de conduite exemplaire au service de la sécurité publique du Canada ».
« Ces gars-là, après 20 ans, ils en ont vu de toutes les sortes. C’est apprécié d’avoir pu travailler avec eux toutes ces années », a exprimé le directeur Éric Bergeron tout en saluant les familles et les proches des pompiers présents pour l’occasion.
« Merci aux familles pour leur présence. C’est important qu’elles soient là parce qu’être pompier signifie de nombreux sacrifices et plusieurs partys et soirées manqués », a témoigné l’officier.
Des passionnés
On ne pratique pas ce métier de pompier pendant tant d’années sans être passionné.
« Ce que je retiens, a confié Robert Perreault, c’est beaucoup de sacrifices. Mais c’est une passion. Plus jeune, je me disais que même si je gagnais le million, j’allais demeurer pompier quand même. »
Œuvrer plus de 20 ans de service constitue un fait remarquable. « On dit qu’un pompier volontaire fait habituellement entre deux et cinq ans, en moyenne. Alors 22 ans, c’est quand même bon », a fait remarquer le pompier Perreault.
Son feu le plus insolite, a-t-il dit, l’incendie d’un hélicoptère. « C’est assez spécial surtout pour un petit village », a-t-il noté.
Deux incendies majeurs l’ont particulièrement marqué, celui d’un ancien hôtel au centre du village au coin de la rue Principale et de la 7e avenue. « C’était l’été, il faisait extrêmement chaud, se rappelle-t-il. Mais tu t’en fous quand tu es passionné. »
Robert Perreault n’oubliera pas non plus l’incendie d’un bâtiment industriel de la 7e avenue en plein hiver, le 2 février 2015. Un froid polaire. « Il faisait moins 38 avec le facteur éolien. Tu joues dans l’eau à cette température, ce n’est pas idéal. Il a fallu chauffer les boyaux avec une torche à la fin. Ce ne sont pas des conditions idéales, mais quand on se fait appeler, ce n’est pas parce que ça va bien. Mais c’est notre passion », a-t-il répété.
Quand il décidera du moment de sa retraite, le plus difficile ne sera pas de délaisser le métier de pompier. « Quand je quitterai, ce qui sera difficile, ce sera de laisser la famille des pompiers, une belle famille », a-t-il exprimé.
Pour sa part, le lieutenant Pascal Hébert a suivi en quelque sorte les traces de son ami Éric Bergeron (l’actuel directeur) qui était déjà pompier. « Un bon jour, en voyant un feu, j’ai dit à ma blonde, ça doit être le fun être pompier. Elle m’a encouragé en me disant vas-y! », a-t-il raconté.
Il s’est alors présenté à une première pratique et à une deuxième, puis il a entrepris sa formation. « Et voilà, ça fait maintenant 20 ans que ça dure », a-t-il indiqué, tout en précisant n’avoir jamais regretté sa décision. « Je suis toujours aussi motivé. C’est une bonne adrénaline. Évidemment, quand on intervient, ce n’est jamais une bonne nouvelle, mais on a une belle reconnaissance des gens. Ils sont contents quand tu arrives. On a tout le temps des bons mots. À mon souvenir, jamais personne n’a soulevé qu’on n’avait pas bien fait notre travail », a-t-il souligné.
Travailler dans un petit milieu comporte son caractère particulier. « Tout le monde se connaît dans un petit village », observe-t-il, tout en se souvenant que son voisin a passé au feu en pleine nuit il y a quelques années.
Avec une motivation toujours présente, l’officier n’est pas prêt de s’arrêter, disant vouloir continuer une bonne dizaine d’années.