Plus d’une centaine de participants au colloque traitant de l’économie circulaire
Quelque 125 participants assistent aujourd’hui (mardi), au cabaret Guy-Aubert du Carré 150 de Victoriaville, au tout premier colloque en économie circulaire ayant comme thème « La circularité, un avantage compétitif pour les industriels ».
Conférences et panels avec différents invités et experts garnissent la programmation. Et demain (mercredi), une soixantaine de personnes pourront vivre une immersion dans l’univers Cascades à Kingsey Falls.
La Cité de l’innovation circulaire et durable, le Consortium de recherche et innovations en bioprocédés industriels au Québec (CRIBIQ), Cascades et la Ville de Victoriaville ont uni leurs efforts pour organiser ce colloque.
En ouverture, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec et ministre responsable du Centre-du-Québec, André Lamontagne, et le maire de Victoriaville, Antoine Tardif, ont, tour à tour, pris la parole.
« L’économie circulaire est essentielle si on veut concrétiser une transition vers une économie verte et responsable », a observé, d’entrée de jeu, le ministre Lamontagne, tout en précisant que l’économie circulaire permet une réduction de la pression sur les ressources et une diminution de l’impact environnemental. Elle permet aussi, dans le secteur agroalimentaire, de réduire les pertes et le gaspillage alimentaire. « Ultimement, a-t-il dit, c’est créer de la richesse avec de nouveaux modèles d’affaires. »
L’innovation et la recherche se retrouvent à la base de l’économie circulaire, a souligné le ministre qui n’a pas manqué de citer certaines initiatives. « Les exemples d’économie circulaire nous rappellent qu’avec l’innovation et la créativité, on est capable d’envisager une nouvelle utilisation de ce qu’on considère trop souvent à tort comme des déchets. Les déchets d’hier sont devenus les intrants d’aujourd’hui, a-t-il fait remarquer. C’est certainement une très grande avancée. Chaque fois que des projets novateurs nous sont présentés, on a une obligation de faire preuve d’ouverture et de vouloir les accompagner. »
Le ministre responsable du Centre-du-Québec s’est dit très fier, par ailleurs, de l’ambition de la Ville de Victoriaville et de la Corporation de développement de Victoriaville et sa région (CDEVR) de vouloir faire de la région la référence en économie circulaire au Québec et de stimuler les initiatives innovantes en développement durable.
« Au Centre-du-Québec, on a un historique, on est habitué de travailler ensemble.
De le faire maintenant pour l’économie circulaire, c’est certainement une bonne nouvelle et cela démontre une fois de plus le leadership de notre région », a-t-il terminé en souhaitant aux participants un meilleur réseautage, une meilleure communication et de meilleurs liens. « C’est parfois dans de telles rencontres, a-t-il signalé, que deux idées se rejoignent et on s’aperçoit des années plus tard que cette petite rencontre fut l’étincelle à l’origine d’un feu important. »
Faire plus, faire mieux
Le maire de Victoriaville, Antoine Tardif, considère important un tel colloque proposant une programmation faite sur mesure pour la communauté industrielle, mais aussi qui répond adéquatement aux besoins des petites et moyennes entreprises.
Le maire a exprimé son empressement d’entendre des experts internationaux parler de leur vision de l’économie, mais aussi de l’innovation circulaire, d’entendre également les témoignages d’entreprises du Québec, voire de Victoriaville. « Je suis certain qu’à la fin du colloque, on en ressortira tous remplis d’idées et prêts à contribuer au déploiement d’une économie plus verte et circulaire », a-t-il indiqué.
De voir autant de participants mobilisés fait dire à Antoine Tardif « qu’on a vu juste en voyant grand, en voulant faire plus pour notre région en mettant à l’avant-plan l’économie circulaire et en souhaitant que Victoriaville devienne le leader du développement durable par l’entreprise de la Cité de l’innovation circulaire et durable ».
Certes, a-t-il rappelé, Victoriaville a fait sa marque au Québec par ses pratiques durables. « Mais, fort de cette expertise comme berceau du développement durable, on a cette ambition de faire plus, de faire mieux, de soutenir chez nous une économie verte et circulaire qui aura un grand impact autant au niveau économique qu’environnemental, a-t-il plaidé. C’est en mettant à contribution les expertises de la Ville, des scientifiques, des entreprises, qu’on sera en mesure de créer les prochaines grandes innovations qui pourront changer notre quotidien dans notre ville, dans notre région, dans notre province, voire même partout au Canada. »
Motivé plus que jamais devant cette centaine de personnes rassemblées, le maire de Victoriaville est d’avis que l’avenir s’annonce prospère. « Cette ambition qu’on a de déployer chez nous les prochaines grandes inventions, ce n’est pas un simple vœu pieux, c’est une vision rassembleuse structurante pour les entreprises, les citoyens d’aujourd’hui et de demain. Rappelez-vous que Victoriaville est toujours ouverte à vos projets verts et circulaires », a-t-il conclu avant de céder la parole au directeur général de la CDEVR, Frédérik Boisvert.
Rappelant qu’il a commencé à Victoriaville ce grand mouvement de développement durable et d’économie circulaire, Frédérick Boisvert a fait savoir qu’on en est maintenant rendu à une autre étape. « Celle de bâtir l’infrastructure qui va permettre aux entreprises du Centre-du-Québec de se propulser dans l’économie du 21e siècle, une économie basée sur le développement durable et l’économie circulaire. Ce sera un moteur de croissance extraordinaire. Et à cet effet, on se positionne de manière solide. On a le souhait de passer de berceau à leader du développement durable et de l’économie circulaire et on va prendre les moyens pour y arriver », a-t-il assuré.
Et le Centre d’innovation mutualisé en économie circulaire (CIMEC) en fait partie.
Ce vaste complexe de 40 000 pieds carrés, commandant des investissements de 40 M $, se situera, a-t-il noté, au cœur de la cité de l’enseignement et du savoir, au Cégep, tout à côté de l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie.
Le centre regroupera des partenaires industriels, dont des géants de l’industrie de la région, comme Cascades, Sani Marc et Victoriaville & Co.
Et on vise grand comme rayonnement. « Le terrain de jeux est vaste et immense. On a l’ambition d’être présent partout au Québec. On veut devenir les champions de l’économie circulaire. On est déjà la référence en développement durable, on veut l’être aussi en économie circulaire », a fait valoir Frédérik Boisvert.