Pas facile pour certains de récupérer

Si pour plusieurs l’art de la récupération est bien ancré dans leurs habitudes, d’autres ont encore beaucoup de difficulté à déterminer ce qui doit être déposé dans le bac de récupération, de compostage ou celui des déchets.

Une situation à laquelle fait régulièrement face le propriétaire d’un immeuble à logements du centre-ville de Victoriaville, Daniel Roy. Ce dernier voit trop souvent, dans le conteneur de récupération installé dans le stationnement de son immeuble, des items qui ne devraient pas s’y retrouver. Une situation qu’il déplore.

La journée où il a fait part de la situation à La Nouvelle Union, il avait retrouvé dans le conteneur en question un four micro-ondes et même une poussette. « Il y a aussi des gens qui ont déjà laissé un divan, sans compter tout ce que je retrouve par terre tout près du conteneur », explique-t-il.

Des déchets qui proviennent souvent, comme il l’estime, de gens qui n’habitent même pas l’immeuble auquel le conteneur est attribué. « En 20 ans, j’en ai vu de toutes les couleurs », déplore-t-il. M. Roy, qui se fait un devoir de ramasser les abords, n’en revient pas de voir à quel point certains ne sont pas sensibles à la récupération. « En 2025, on parle tellement de l’environnement et de son importance », indique-t-il.

Selon ce qu’il remarque, les gens vont au plus facile et jettent tout, un peu n’importe comment. « Il y a encore de la sensibilisation à faire », ajoute-t-il. Surtout, qu’une fois dans le mauvais conteneur, c’est au centre de tri que les problèmes se retrouvent, comme il le dénonce.

Du côté de la MRC d’Arthabaska, gestionnaire des matières résiduelles, on rappelle que les bacs de récupération peuvent accueillir les papiers et cartons, les plastiques, les métaux (conserves propres, canettes d’aluminium, assiettes et papier d’aluminium non souillés), ainsi que le verre. « Bref, les contenants, emballages et imprimés », résume Jade Larochelle, agente de sensibilisation et de communication à la MRC.

Les vêtements, batteries et piles, les long boyaux, cordages et fils, de même que le mobilier, les jouets, les bonbonnes de propane, les produits chimiques de même que les produits et articles de piscine sont refusés. On pourrait être tenté, par exemple, de mettre au recyclage une chaise d’extérieur en plastique, croyant que la matière peut être récupérée, mais ce n’est pas le cas puisqu’il ne s’agit pas d’un contenant, d’un emballage ou d’un imprimé.

Il y a toujours moyen, grâce à l’application Gestrio 2.0 notamment, de trouver où se départir des différents objets, de la bonne façon. À l’inverse, il semble que plus de 24% du poids total enfoui est constitué de matières récupérables. C’est donc dire que malgré le grand nombre d’années où la récupération est en vigueur dans la région, il reste encore beaucoup de sensibilisation à faire afin que tous contribuent, simplement en posant le bon geste, à diminuer l’enfouissement et assurer une récupération efficace. Il y a encore beaucoup d’erreurs dans le bac à déchets. Souvent, les gens prennent des raccourcis plutôt que de patienter à la collecte de déchets volumineux ou d’aller porter les items à l’Écocentre, comme l’a souligné Jade Larochelle.