Noëlla Comtois reprend son rôle de conseillère

Lors de la séance régulière du conseil municipal de Warwick du mois de mars, Noëlla Comtois reprendra son rôle de conseillère elle qui, depuis une dizaine de mois, agit à titre de mairesse suppléante.

C’est elle qui s’est retrouvée à la tête de la municipalité lorsqu’à la fin du mois d’avril 2023, le maire en poste, Pascal Lambert, a eu un accident, l’empêchant depuis d’occuper ses fonctions. Noëlla Comtois avait été nommée mairesse suppléante pour une période d’une année et a donc accepté, au pied levé, de reprendre la tâche du maire. Rien ne sert de dire qu’elle n’était pas préparée à remplir la fonction pendant dix mois (soit jusqu’à l’élection partielle puisque M. Lambert ne peut revenir en poste), mais comme elle l’explique, elle a été bien appuyée autant par ses collègues du conseil, le personnel municipal que les citoyens.

Il faut dire que Mme Comtois fait toujours preuve de rigueur et suit bien les dossiers de la municipalité. Elle a toutefois dû se mettre en branle rapidement, l’accident ayant eu lieu le dimanche et la séance mensuelle du conseil de ville prévue pour le lundi. « Il y avait aussi dans cette semaine-là, celle de la MRC », rappelle-t-elle. Il faut dire que Mme Comtois, qui est conseillère municipale de Warwick depuis 2013, a déjà eu l’occasion de s’asseoir dans le fauteuil du premier magistrat. En effet, en 2021, lorsque le maire de l’époque Diego Scalzo a démissionné afin de faire campagne au niveau fédéral, c’est elle que le reste du conseil avait élue comme maire le temps de tenir l’élection. À ce moment, elle n’a eu qu’à présider une séance publique et quelques réunions de travail. Mais cette fois, la tâche était plus périlleuse puisque de grands travaux de voirie étaient notamment sur le point d’être réalisés et que le dossier des éoliennes attisait les passions de plusieurs citoyens.

De gros dossiers à mener

Elle s’est donc mise au travail afin de se plonger dans les différents dossiers et aujourd’hui elle est fière de dire que tout ce qui était prévu a été réalisé. Bien appuyée par le directeur général Matthieu Levasseur, elle est parvenue à diriger la municipalité sans accrocs. « Rien ne s’est arrêté ou a été retardé », ajoute-t-elle faisant référence notamment aux gros travaux du secteur de la rue Saint-Louis, à la construction du pavillon Baril, l’installation d’une plate-forme élévatrice à la salle du Canton, les travaux au parc Étoile d’or, etc. Même celui des éoliennes, un sujet chaud au printemps, s’est réglé et le conseil a écouté la majorité des citoyens et s’est retiré du projet présenté par Boralex. Mme Comtois s’est retrouvée à l’occasion devant des contribuables, aux séances du conseil, qui l’ont interpellée sur le sujet et parfois avec vigueur. « Même si les élus n’étaient pas tous du même avis sur le sujet, il y a toujours eu un grand respect, une valeur primordiale pour moi », a-t-elle insisté en ajoutant que les éoliennes et la vie privée du maire élu ont été les deux sujets délicats à traiter pendant son mandat. Il faut dire que Mme Comtois, qui était enseignante de métier, a enseigné à Pascal Lambert alors qu’il était en deuxième année du primaire. Elle le connaît donc depuis longtemps et a voulu, dans cette situation, respecter sa vie privée et celle de sa famille, et ce, malgré les nombreuses questions des citoyens. Ses fonctions temporaires lui ont demandé beaucoup de temps, de travail et de lecture. Elle indique que son mari, Gaston, a été très compréhensif de même que sa maman de 102 ans pour qui elle est proche aidante. « Là, je vais reprendre le temps perdu », indique la conseillère qui a l’intention de recommencer à lire pour le plaisir et prendre des vacances en mars, sans toutefois manquer une séance publique.

Son incursion au poste de maire lui a permis d’apprendre beaucoup, notamment en ce qui concerne la MRC où elle a dû siéger. Elle lui aurait même donné, si elle avait 10 ans de moins comme elle l’a confié, le goût de se présenter à l’élection municipale du 25 février. « S’il n’y avait eu personne », s’empresse-t-elle d’ajouter. Elle est heureuse toutefois de voir que les deux candidats au poste de maire, peu importe qui sera élu, reprendront rapidement tous les dossiers. Elle est bien heureuse de reprendre sa chaise de conseillère et entend terminer son mandat en cours, au terme duquel elle aura 79 ans, avant de retraiter définitivement de la politique municipale. Mme Comtois entend bien continuer de voyager avec son Gaston qui sont tous deux encore en santé. Au final, d’une situation dramatique, elle a fait contre mauvaise fortune bon cœur et ressort de l’expérience grandie, remplie de nouvelles connaissances et consciente qu’elle a sa place au sein du conseil municipal de Warwick.