Mi-mandat : Antoine Tardif satisfait du chemin parcouru
Deux ans après son accession à la mairie de Victoriaville, Antoine Tardif se dit satisfait du travail accompli à ce jour, tout en reconnaissant que beaucoup reste à faire. « En arrivant en poste, je voulais développer une vision rassembleuse et dynamique. Je suis heureux qu’on se soit rapidement mis en marche et en action », commente-t-il, en entrevue avec le www.lanouvelle.net.
Dès son arrivée à l’hôtel de ville, le maire Tardif n’a pas chômé, apportant des changements à la direction générale à la Ville et à la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR). Et avec les élus en poste, une planification stratégique 2022-2027 a été élaborée. « Je tiens à le souligner, je suis fier du travail qu’on réussit à accomplir avec les élus. La belle chimie qui règne au conseil municipal nous permet de livrer des résultats rapidement pour la population », souligne-t-il. Avec la mise en place de la planification stratégique émergeait cette volonté d’amener Victoriaville plus loin pour qu’elle devienne le leader en développement durable à tous les niveaux, économique, social et environnemental.
Le premier magistrat rappelle, du côté de l’économie, ces deux années de gel des taxes municipales et une autre année avec une hausse limitée à 3%. « En matière de construction, on a connu des records en matière de logements. On réussit à réaliser une densification sur notre territoire, malgré qu’il ne soit pas simple aujourd’hui de développer nos villes », fait-il remarquer. Développer des secteurs comme on l’a fait, par exemple, avec le Domaine Colonial, ne se fait plus aujourd’hui. « Il n’y en a plus de terrains comme ça. On doit maintenant requalifier des terrains, construire par l’intérieur, augmenter le nombre d’étages. Si cela peut sembler complexe et compliqué dans certaines municipalités, à Victoriaville on réussit à le faire harmonieusement », se réjouit-il.
Le nouvel élan donné à la CDEVR fait aussi partie des faits marquants, avec la création d’un nouveau département main-d’œuvre et milieu de vie pour aider les entrepreneurs à faire face aux enjeux actuels que représentent le manque de main-d’œuvre, le logement et les places en services de garde. « On a lancé le programme Je me lance pour les places en garderie et on accueille maintenant les travailleurs de nos entreprises avec un service spécialisé », rappelle Antoine Tardif. Sans compter l’organisation de missions économiques, dont la première est prévue à l’île Maurice du 18 au 26 novembre. « Au niveau de l’économie, on est en action et on livre déjà des résultats concrets pour nos entrepreneurs », fait valoir le maire de Victoriaville, sans passer sous silence le centre-ville « qui a affiché un achalandage qu’on n’avait pas connu depuis longtemps, avec l’arrivée d’une douzaine de nouveaux commerces et le taux d’inoccupation au rez-de-chaussée qui est passé de 16% à moins de 5% ».
L’aspect social
Au plan social, c’est dans l’esprit de stimuler l’activité sur le territoire et de faciliter la vie des Victoriavillois, dit-il, que s’inscrivent la tenue des grands spectacles (qui ont connu un franc succès) et différents projets comme le développement du réseau cyclable pour favoriser la mobilité durable en connectant différents secteurs, dont le quartier Montcalm le long du boulevard Jutras Ouest. « On a lancé nos grands spectacles qui fonctionnent très bien. On a investi au chapitre de nos infrastructures sportives avec le Collège Clarétain pour le gymnase triple et la rénovation de l’aréna (chose faite maintenant) et avec le Cégep pour la modernisation du Pavillon d’activités physiques », expose le maire Tardif, tout en précisant les travaux de réfection en cours au Centre communautaire d’Arthabaska et ceux du parc Bellevue devant être terminés avant l’hiver. « Différentes initiatives ont également été mises sur pied pour la population, comme les cours gratuits de natation, et ce, toujours dans l’objectif de dynamiser notre milieu et de stimuler l’activité », insiste le maire.
Le volet environnemental
« En matière d’environnement, ça a bougé excessivement vite », observe Antoine Tardif, à commencer par l’obtention de cette subvention de 25 M $ du gouvernement du Québec pour mener à bien différents projets en lien avec le développement durable. « On a lancé la Cité de l’innovation circulaire et durable, un projet important d’économie circulaire qui roule rondement », signale-t-il. D’ailleurs, tout est en train de s’attacher avec différents partenaires économiques et institutionnels du milieu en vue de la construction du centre d’innovation mutualisé en économie circulaire, un projet de quelque 40 M $. « On devrait adresser, au début 2024, une demande officielle de financement au ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie », indique le maire de Victo.
La création du bureau du développement durable pour arrimer l’ensemble des actions des services de la Ville en fonction du développement durable, l’embauche d’un scientifique en chef, la récente annonce pour une plus grande protection des milieux naturels font également partie des mesures mises de l’avant. « En environnement, on multiplie les initiatives pour être ni plus ni moins un leader pour notre population et pour le reste du Québec », plaide le maire, tout en notant au passage la venue du service d’autopartage Communauto et le lancement de l’application Vecto pour favoriser le transport en commun.
Le service Taxibus, justement, connaît un grand engouement, rappelle-t-il. « On l’oublie parfois, Victoriaville a le plus grand système de transport en commun à la demande en Amérique du Nord. On enregistre plus de 200 000 transports annuellement. C’est exceptionnel, car ce n’est pas une société de transport, comme dans les grands centres. Il s’agit d’un service à la demande qui fonctionne très bien et qui favorise le transport actif, un système en croissance. Et avec l’application, notre système de transport est devenu plus convivial, plus facile d’utilisation pour les usagers. On peut en être fier », exprime-t-il.
Une nouvelle version de l’application, par ailleurs, se dessine et proposera des fonctionnalités supplémentaires. On enregistre à ce jour plus de 2300 téléchargements de l’application Vecto. Quelque 1100 réservations se font quotidiennement pour le service Taxibus, dont 40% proviennent de l’application. Quant à Communauto, Victoriaville est devenue la première ville intermédiaire au Québec à offrir ce service, relève Antoine Tardif, persuadé qu’un tel service répond à un besoin tout en estimant qu’il peut inévitablement amener des familles à reconsidérer l’achat d’une voiture supplémentaire.
Fierté
Questionné à savoir ce qui le rend le plus fier, le maire Tardif évoque sa satisfaction d’avoir pu mettre en place rapidement une vision rassembleuse et dynamique qui livre des résultats concrets. « Mais le fait qu’on soit reconnu comme le leader du développement durable et qu’on multiplie les initiatives en ce sens me rend particulièrement fier, observe-t-il. Pour les citoyens, il est important, je pense, d’habiter dans une ville respectueuse de son environnement et favorisant les initiatives vertes. Cela fait le charme de Victoriaville, cela rend notre qualité de vie meilleure. Et à cet effet, tout le monde travaille dans le même sens pour multiplier les initiatives. »
Beaucoup a été fait jusqu’ici, mais bien d’autres initiatives viendront, promet-il. Se disant aussi énergisé qu’au tout premier jour, Antoine Tardif est d’attaque pour piloter plusieurs dossiers d’importance actuellement sur la table, des projets de développement immobilier, des projets pour rendre disponibles des logements abordables, sans compter le grand projet de réaménagement du parc Terre-des-Jeunes, le projet d’hôtel au centre-ville qui va bon train et qui pourrait voir le jour en deuxième partie du mandat, le produit d’appel au mont Arthabaska, dont on dévoilera bientôt certaines propositions reçues et le centre d’innovation mutualisé en économie circulaire appelé à se concrétiser au cours des deux prochaines années. « Plusieurs choses ont été réalisées, plusieurs choses s’en viennent, on ne va pas chômer », assure le premier magistrat. Ce dernier assume aussi la vice-présidence de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) et la présidence de la Table des MRC du Centre-du-Québec, des implications importantes procurant, selon lui, des retombées significatives pour la ville.
L’équilibre
Dans cette vie mouvementée, alors que certains élus tombent au combat, Antoine Tardif, lui, garde le cap et réussit à maintenir un certain équilibre. « Je suis chanceux, j’ai une conjointe qui me soutient 100 milles à l’heure. Ma fonction me permet aussi d’être chaque soir à la maison et, le matin, de m’occuper de la routine matinale de mes deux petits gars de 3 et 5 ans que je reconduis à l’école et à la garderie. La conciliation à ce niveau se passe bien », confie-t-il, ajoutant qu’il a toujours été habitué à un rythme de travail élevé. « Je n’ai jamais compté mes heures. Ce qui est important pour moi, c’est d’avoir une signification importante à ce que je fais. Et il ne peut y en avoir une plus importante que celle de me lever chaque matin et de travailler à améliorer la qualité de vie des Victoriavillois », énonce-t-il.
Contrairement à ce qu’on voit ailleurs parfois, le maire Tardif se considère choyé d’évoluer avec une équipe dynamique. « Je pense avoir réussi à inculquer ces valeurs de collaboration de travail d’équipe au sein de notre conseil. Je trouve malheureux de voir des collègues maires et mairesses au bout du rouleau dans d’autres municipalités », souligne-t-il. L’absence de partis à Victoriaville, croit-il, sert bien la population. « Les élus ont toujours travaillé en collaboration. Bien entendu, il y en a des dossiers pour lesquelles on a de bonnes discussions. Parfois, on retourne à la table à dessin parce qu’on sent qu’il n’y a pas unanimité ou que ça ne fait pas consensus. Mais dans tous les cas, on réussit à faire avancer les dossiers de la Ville. C’est toujours l’objectif », conclut-il.